Histoires d'adolescentes au ❤ brisé

N3

Partie 2 : Savoir vivre dans le secret

Les semaines qui suivirent furent assez difficile mentalement , je n'arrêtais pas de  repenser à cette soirée. Tous les soirs j'en faisais des cauchemars et je le revoyais sur mon corps entrain d'abuser de moi sans que je ne puisse réagir. Le fait d'être populaire à présent ne m'intéressait même pas , dire qu'avant j'aurais fait n'importe quoi pour l'être. Le seul rayon d'espoir que j'avais dans ma situation , c'était les moments que je passais avec Philippe. Avant la fête je n'avais jamais réussi à lui parler, parce qu'il faisait parti des populaires et que j'étais trop timide. Ce soir là j'avais profité de ma nouvelle apparence pour l'aborder et le feeling était très bien passé entre nous comme je l'avais espéré. Depuis on se parlait tous les jours en messages et on sortait dès fois de temps en temps. Cependant je ne forçais pas les choses entre nous. Vu ce que j'avais vécu l'envie d'être en couple ne m'attirait pas vraiment. Les vacances de février arrivaient à grand pas pour mon plus grand bonheur , j'allais pouvoir arrêter de faire semblant d'être bien dans ma peau pendant 2 semaines. Quand à Jordan ,  heureusement pour moi , je ne l'avais croisé qu'une ou deux fois durant toutes ces semaines en allant à la cantine. Le jour des vacances était enfin arrivé , j'étais tellement heureuse. Comme j'avais 1 heure de permanence en dernier , je décidai de m'avancer un petit peu dans mes devoirs de vacances puis quelques minutes avant que ça sonne , j'allai voir mon casier pour prendre des manuels dont j'aurais besoin pour des exos pendant les vacances. Philippe m'envoya un message en me disant qu'il avait fini de jouer à la salle de jeux vidéos avec ses potes et il voulait savoir où j'étais. Je lui répondis que j'étais aux casiers. 2 minutes plus tard , alors que j'étais entrain de remettre le cadenas sur la poignée de mon casier, une main me tapota l'épaule. Pensant que c'était Philippe, je ricanai en disant qu'il ne me faisait pas peur puis une fois le cadenas fermé je me retourna et vit le diable face à moi. Il me poussa contre les casiers , mit une main au dessus de ma tête et l'autre de façon à ce que je ne puisse pas m'échapper. Je commença à vouloir me mettre à crier mais il leva sa main et mit son doigt sur ma bouche en me regardant de manière sadique. Puis il commença à parler en me disant que ça ne servait strictement à rien de l'éviter et que ça ne ferait qu'empirer les choses. Jordan avait encore ce parfum infâme , ça me rappelait encore cette scène horrible. Il me menaça en me disant que si je ne venais pas le voir chez lui samedi , les entailles que j'avais entre les cuisses je les aurais ailleurs , puis il sortit de sa poche quelque chose de noir et long. C'était mon collant , ce salop avait osé le garder et Dieu seul sait ce qu'il pouvait bien faire avec , tordu comme il était. Il me caressa le visage avec. Ce type me dégoûtait vraiment. Alors qu'il ne me lâchait toujours pas , Philippe arriva soudain au bout du couloir. Quand Jordan le vit il rangea le collant dans la poche de sa veste en jean et s'écarta de moi. Philippe me demanda si tout allait bien mais je ne lui répondis pas. En voyant mon regard plongé au sol, il comprit que quelque chose n'allait pas. Jordan lui dit qu'il me taquinait juste un peu et que je l'avais mal prit , puis il s'en alla. Une fois partit Nicolas me redemanda si ça allait et je lui répondis que non. Il commença à me prendre dans ses bras et me fit la promesse de me protéger quoi qu'il arrive et que je devais lui dire s'il y avait quelque chose. Mes lèvres commencèrent à bouger pour tenter de lui expliquer la situation mais la sonnerie retentit et je courus vers les bus , peur que je ne divulgue mon secret et de devoir affronter son regard de pitié. Le lendemain je ne me rendis pas chez Jordan, pour rien au monde j'y serai allée. Il pouvait me dire toutes les menaces qu'il voulait jamais je n'irai le voir puisque pour moi le pire avait déjà été fait.