J'ai mal, j'ai mal, j'ai cette douleur, cette douleur constante au niveau du cœur, qui se diffuse jusque dans l'estomac. Une douleur qui rappelle à s'y méprendre au deuil. Cette même douleur qui accompagne la mort. La présence de personne autour de moi n'y change rien. Je suis comme enfermé avec cette souffrance, cette solitude, celles qui détruisent une vie. Je les vois présentes autour de moi comme des personnes, elles repoussent tout, tout ce qui pourrait améliorer les choses. Elles cherchent continuellement à fermer cette bulle qui nous entoure.
A certain moment, j'y ai cru, j'ai eu l'espoir qu'elles étaient partir. Seulement, les démons qui accompagnent cette solitude, eux sont toujours présents. Ils ne sont jamais loin, ils sont toujours là, dans mon dos. Quand j'espère qu'enfin ils ont disparus, ils frappent de nouveau encore plus fort que la fois précédente. Mon quotidien se résume à avoir l'impression de reculer de trois pas dès que j'en fais un pour avancer.
Cette solitude s'accompagne souvent de l'envie de tout arrêter. Dois-je le faire pour autant? Cela peut paraître une bonne idée, seulement la mort, même plaisante lorsqu'elle s'approche de toi, en fait souffrir beaucoup d'autre . La mort est une si vieille amie, je la connaît depuis aussi longtemps que la solitude. Elles sont tellement souvent ensemble. Je devrais les repousser mais il fait si bon d'être prêt d'elles.
Je sais que la mort m'attend, que même si elle ne cherche pas à me récupérer trop tôt, elle est là, à mes côtés jusqu'à ce que j'accepte qu'elle m'emmène. Elle a déjà récupéré des gens que j'aime et qu'elle va bientôt en récupérer d'autre. Un jour je serai prête, elle m'emmènera, j'irai retrouver les gens que j'aime et qui me manque. Si seulement je pouvais les voir une dernière fois. Une dernière fois pour leur dire au revoir.
Seulement juste une fois, c'est le souhait de tellement de monde. Cette dernière fois commune à beaucoup qui engendre cette souffrance, qui elle l'est unique..