-Chapitre 1 : La vie n'a pas de sens sans toi.-

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PDV Baekhyun :

7:00.
Mon abominable réveil sonne.

Mes yeux ont du mal à s'ouvrir, je n'ai pas besoin de me regarder dans le miroir pour savoir qu'ils sont encore rougis par les larmes de la veille...
J'enlace une dernière fois ma couette toute moelleuse et décide de me lever. Le froid agresse mes jambes, mauvaise idée de ne porter qu'un t-shirt trop grand et un caleçon en hiver, je vous l'accorde.

Dès les premiers pas, ma tête commence à tourner, comme chaque matin... parce que je suis faible, alors je m'accroche aux murs du couloir, avant d'arriver dans le salon. Mon petit-déjeuner, préparé par ma mère, m'attend sur la table. Je n'ai aucune envie de manger, l'idée même de devoir me nourrir dans l'unique but de vivre et de répondre aux besoins de mon corps, me répugne.

Je ne vis plus, non, je survis...

Après avoir ingurgité ces aliments, qui pour moi n'ont plus de goût, je vais dans la salle de bain. L'eau brûlante se déverse sur tout mon corps, cela fait tellement de bien. J'ai l'impression de nettoyer mon âme, de la purifier. Mais ce moment agréable a toujours une fin.

Je suis vide, un zombie.

J'ai les traits tirés et je ne prend même plus la peine de cacher mes cernes. Je n'ai personne à qui plaire, alors à quoi bon faire des efforts. Je remarque devant la glace à quel point je suis pâle, c'en est inquiétant.

Mais tant pis.

Quand j'arrive au lycée, je rejoins mes amis, avec qui je rigolais sans cesse avant que je ne sois victime de la passion qui m'habite.

Tout le brouhaha m'étouffe, alors je me renferme.

Lorsque ça sonne, je le regarde partir espérant qu'il se retourne, mais cela n'arrive plus depuis un moment...

Quand je rentre en classe, j'affronte chaque personne qui la compose. Certaines me dégoûtent au plus haut point. En temps normal, je suis toujours assis vers les premiers rangs, parce que j'arrive mieux à suivre, mais pas aujourd'hui. Non, je m'installe au fond, histoire d'être tranquille et je contemple le paysage à travers la fenêtre.

Tu hantes chacune de mes pensées. Je n'ai nul besoin de te voir pour imaginer chacun des traits de ton visage, ton sourire, l'expression de tes yeux. Je murmure ton prénom sans même l'avoir décidé, comme un automatisme :

"Chanyeol..."

Je ne puis que, pour ajouter un peu de gaieté dans ma journée, me remémorer des moments passés ensemble bercés par des gestes remplis de tendresse et de regards complices. Quand tu passes ton bras autour de mes épaules, que tu tires sur ma veste pour m'attirer vers toi et me faire un câlin; quand je suis assis entre tes jambes avec la chaleur de ton torse comme oreiller.

Tout ceci n'existe plus parce que je t'ai révélé que ces instants n'étaient pas définis par l'amitié, mais par bien plus que cela...

Passion Cruelle. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant