une nuit de vacances

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Cette nuit là j'étais seule.
De manière générale, je suis seule.
Mais cette nuit là, plus que quiconque au monde.
Quand on est seul, on pense.
Et cette nuit là, je pensais.
Trop.
Trop longtemps.
Alors j'ai fait taire mon esprit.

Cette nuit là, j'ai vu deux films.
Deux romances adolescentes.
Simples.
Naïves.
Risibles.
Je les ai aimées.
Parce qu'elles m'ont fait rire et pleurer.
Je les ai détestées pourtant.
Parce qu'à cause d'elles, j'ai repensé.
Parce que j'étais seule.
De manière générale, je le suis.

Cette nuit là, j'ai mis ma playlist.
Celle que j'ai nommée d'un coeur.
"♡"
Celle que je cache parce qu'elle est:
Simple.
Naïve.
Risible.
Et que je l'aime.
Et la déteste.
Car elle me fait oublier.
Oublier que je suis seule.
A cause d'elle, je ne pouvais plus penser.
J'étais comme... plus seule.
Trop de bruit.

Cette nuit là j'ai senti mon coeur battre.
C'est con.
Simple.
Naïf.
Risible.
Mais j'aime ça.
Et pourtant, je le déteste plus que tout.
Quand je sent mon coeur battre.
Parce que ça veux dire qu'il n'y a pas assez de bruit.
Pas assez de bruit pour couvrir mes battements.
Pas assez de bruit pour couvrir mes pensées.
Pas assez de bruit pour couvrir ma solitude.

Le lendemain matin, j'ai regardé dans mon miroir.
Ce que j'y ai vu était une fille.
Peut être une femme.
Simple.
Naïve.
Risible.
Et pourtant je n'ai pas pu l'aimer.
Je l'ai détestée.
Parce que dans ce miroir, j'ai vu une fille.
Peut être une femme.
Seule.
Qui pense.
Trop.
Trop longtemps.

perdue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant