L'interrogatoire du docteur (Contexte)

29 1 0
                                    

Avant d'être emmené à l'hôpital de Sarrebourg par les sapeurs-pompiers, un étrange visiteur, peut-être sous l'emprise de drogue ou d'alcool, avait fracturé deux fenêtres de l'hôpital Saint-Jacques de Dieuze. Ce n'est que quelques heures plus tard qu'on découvrira, en marge d'une fête à laquelle aurait participé l'inconnu, un cadavre à la surface du ruisseau le Verbach. Daniel Forteuse, directeur de l'hôpital de Dieuze, a été très choqué par cette visite et ne comprend pas le silence de l'inconnu quant à la mort de son ami. Témoignage.

De quoi avez-vous été témoin samedi soir à l'hôpital ?

Daniel .F : « Dans la nuit de vendredi à samedi, à 3h exactement, ma porte-fenêtre de bureau a reçu un choc violent. J'étais dans mon bureau en train de faire mon courrier car je suis un directeur insomniaque. Je croyais que c'était quelqu'un qui était entré dans la cour de l'hôpital, et en faisant une manœuvre en voiture, avait reculé dans ma porte. C'était tellement violent et massif que je pensais que c'était un véhicule. Je me suis précipité à ma fenêtre qui avait elle aussi volé en éclats, et en écartant les lamelles du rideau, je suis tombé nez à nez avec un individu complètement déchaîné, surexcité, menaçant. Il m'a dit "Ouvez-moi, on va me buter, on va me planter". Je lui ai demandé qui. Il m'a dit "Chez mes copains, il y a une bagarre, ils vont me planter". Il était totalement incohérent et incapable de donner une explication. À aucun moment il ne manifestait une demande d'assistance, de soins ou d'un secours quelconque. J'ai alors appelé les gendarmes. »

Vous a-t-il dit alors qu'un homme avait été tué ?

« Non. Il a parlé d'une femme. Il a parlé de couteau. Moi-même, j'étais persuadé qu'il avait un couteau, parce qu'il m'a menacé [...]. »

Et avez-vous été témoin de quelque chose en-dehors de l'hôpital ?

« Rien. C'était calme. À l'extérieur, c'était parfaitement calme. »

Que s'est-il passé ensuite à l'hôpital ?

« J'ai vu un tel déchaînement de violences que je me suis dit que j'allais appeler les pompiers aussi. Ils sont arrivés un peu avant les gendarmes. Ils étaient trois et ont réussi à calmer la situation tout de suite. Les pompiers l'ont traité un peu comme un blessé ou un malade, ce qui a eu effet de le calmer. Ensuite les gendarmes sont arrivés. Moins de cinq minutes après, le groupe des gendarmes s'est séparé en deux. Un groupe est resté, l'autre est parti sur les lieux de la bagarre parce qu'ils ont été appelés par leur PC  et on retrouver une femme dans une rivière . »

Je note tous ça, nous allons tous de suite recueillir les infos de cette inconnues


La soirée du cauchemarWhere stories live. Discover now