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J'étais chez lui car je n'avais nul logement où séjourner pendant mon week-end. Il m'a donc accueilli, certe de façon froide, mais il m'a accueilli. On ne se connaissait pas plus que ça, on ne s'était même jamais vu. On ne se parlait que rarement, car on ne pouvait pas trop se supporter. Cette cohabitation risquai d'être longue.

Je dois vous avouez, que je ne l'imaginez absolument pas comme ça. Sa voix laissait paraître quelqu'un d'un peu plus âgé, alors que tout compte fait, il fait moins que son âge. Il est légèrement plus petit que moi, tout chétif. Cependant son visage reste tout le temps fermé, comme triste, lassé de la vie. Ce visage qui, malgré lui, venait faire contraste avec le corps enfantin d'Alcide. Ah oui, il s'appelle Alcide.
Je connaissait simplement la personnalité qu'il laissé transparaître au travers l'écran, et maintenant que je le vois tout me paraît plus évident. Ses traits tirés montre sa souffrance, mais son regard impassible nous déroute pour au final nous encorceler.
Mon regard contemplait mon aubergiste pendant que mon cerveau s'activer pour l'analyser. Il était assis devant moi et jouait sur son téléphone sans prêter la moindre attention à moi. Deux solutions s'offraient à moi. Soit je le laisse et nous faisons chacun notre vie parce que ce type à l'air d'un ennuie incomparable. Soit je lui parle un peu et advienne que pourra.
Après une demie seconde de réflexions futiles j'opte pour la solution deux. Je lui demande alors d'un ton hésitant à quoi il joue. Ce fut un échec. Il ne détourna point le regard de son téléphone, ne prononça aucun mot, me laissant seul avec ma honte et mes doutes. Oui, je me sentais honteux. Se prendre des vents au travers un écran est peu agréable mais il est très facile de passer au dessus. Cependant se prendre un ouragan alors qu'il n'y a aucune chance qu'il n'ai pas entendu, ça fait extrêmement mal à l'égau.
Je ne pu m'enpêcher de lâcher un énorme soupir d'agacement, une légère lueur d'espoir brillant dans mes yeux. Peut-être allait-il me répondre si je soupir ? Ce que l'humain peut-être con. Je m'enfonce un peu plus dans le fauteuil. Ça devait faire au moins une heure et demie que je suis cloué à ce fauteuil en ayant pour seule occupation de regarder cet ingrat.

"Viens on joue à action ou Vérité ?" lança une voix rauque.

Cet imbécile n'avait même pas prit la peine de lever les yeux de son portable pour me parler et il veut que je lui réponde ?! En plus il m'a mis un vent tout à l'heure nan mais !

Ouaf ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant