Je pensais que le temps s'arrêterait,
Après le feu, l'eau, le vent,
Mais je me trompais,
Le monde ne cessera jamais de tourner,
L'Homme vit dans la certitude de le dominer,
Il se sent puissant car il ne le sent pas bouger sous ses pieds,
Mais s'il s'arrêtait, s'il se posait,
Il comprendrait que le monde est grand,
Grand et effrayant.
Ne pleurez pas,
Nous ne détruirons jamais la planète,
C'est elle qui nous détruira.
Ne priez pas,
Nous vivons au creux même des bras de la divinité,
Notre existence n'est qu'eczéma,
On pique, on gratte, mais un jour viendra,
Le monde, à sa volonté, s'apaisera,
Il se déchargera de son fardeau,
Comme nous nous sommes ôté les nôtres,
En attendant ce moment-là,
Enlevez ces bouchons qui vous empêchent de la considérer,
Il est temps de laisser la terre communiquer.
