Vengeance

C'était une soirée banale, je marchais comme à mon habitude en pleine nuit sans faire attention où j'allais, je marchais encore et encore pour profiter de ces étoiles et de la lune qui est toujours aussi belle.

Je remarquais cette personne, une femme, une femme qui se trouvait seule dans le parc à côté d'un toboggan rouge. Elle avait l'air dépitée, elle regardé le banc d'un air si nostalgique, que j'ai presque eu de la peine pour celle-ci.

Je me décidais donc de la rejoindre rapidement. Je l'ai salué, mais sans réponse, je me sentais mal à l'aise. Elle s'est retournée vers moi et m'a enlacée rapidement en larme. Je la fixais d'un air surpris, je lui demandais d'un air toujours gêné, ce qu'il n'allait pas, pourquoi ce chagrin soudain ? Elle me répondait seulement :

-Ça te regarde ? Vous les hommes vous êtes tous pareil, vous voyez une femme pleurer et vous, vous les hommes vous profitez d'elle !

Je ne savais plus où donner de la tête, je lui expliquais calmement que certaines personnes pouvaient être mauvaise et d'autre avec de bonnes intentions.

Elle ne voulait malheureusement rien entendre, elle n'écoutait qu'elle. Je lui ai demandé à nouveau ce qui la tracassait, elle m'a dit, de sa voix changée par ses larmes :

-Ma fille, ma fille s'amusait dans ce parc. Un beau jour, elle m'a perdu de vue et s'est mise à pleurer, Elle disait d'un ton exagéré comme toutes les jeunes filles. Elle faisait une petite pause en soupirant  vous allez me dire.

Je ricanais à sa dernière phrase, sans savoir ce que cacher son problème, grave erreur de ma part, vu le regard sombre que cette femme m'a lancé, je me calmais en la laissant expliquer son cas.

-Un homme était venu la voir, je l'ai vu de loin, j'ai commencé à courir, mais c'était trop tard, il l'avait déjà embarqué dans son fourgon et il s'est enfui avec elle.

Après son histoire, je fus surpris, mais surtout attristé, je criais à la jeune femme, que j'allais retrouver sa fille, coûte que coûte, je lui ai donc demandé des indices sur ses vêtements pendant son kidnapping. La jeune femme me répondait en me regardant de ses yeux assombris par la nuit.

-Une jupe blanche, des ballerines de couleur noires, elle a aussi des cheveux noirs et est de peau pâle.

Je sortais un carnet en écrivant chaque indice, je donnais par la suite mon numéro à la jeune femme pour la contacter en cas de besoin. Je me sentais déterminer à l'idée de retrouver cette jeune fille.

Je retournais donc chez moi à pied, laissant la jeune femme derrière, toujours dans le parc, elle ne bougeait pas, ce qui était très étrange. Je me demandais même si elle avait un endroit où dormir cette nuit.

Arrivé chez moi, le courant ne fonctionnait plus, j'allumais donc une bougie en cherchant le tableau électrique. Je repensais à l'histoire de la jeune femme, je me disais d'un ton amusé que c'était la petite fille décédée qui est venus me hanter par vengeance. On pouvait entendre un petit rire de ma part résonner dans la maison.

Puis, étrangement, j'entendais un rire, non, des rires d'enfants dans la maison. Je me posais des questions du genre, comment étaient-ils arrivé ici, est-ce mon imagination par la peur ?

Je marchais ma bougie à la main vers le son, je voyais des taches de sang au sol, une traînée tellement longue, je sentais des frissons me parcourir, je tremblais, j'avais peur.

Par malheur, je suis entré dans la cave, des chaînes contre les murs, du sang sur le plancher. Et je les aie tout vus, les enfants. Tous ceux que j'avais tués dans le passer, tous ceux que j'avais torturé, tous présent.

Et puis, cette fille pâle, cette jupe blanche, ces ballerines noires, je tombais au sol, elle marchait vers moi lentement sourire aux lèvres, je reculais jusqu'à être arrivé contre le mur, je me sentais coincé, apeuré.

Les enfants, tous en même temps me disaient en chuchotant, sourire aux lèvres :

-Nous sommes resté pour nous venger de ce que tu nous as fait.