109

12 0 0
                                    

Les heures défilent sans que je puisse les retenir, et plus le temps passe et plus je suis seule. Mon enveloppe charnelle se vide à mesure que mon corps se mouve pour rester en vie, mon âme disparaît avec le temps que je perds à vivre sans but et sans attache. De toute façon, je suis une personne incapable d’être aimée, bien trop occupée à me détester, à détester ma vie et ma personnalité horripilante. Mes larmes ne coulent pas, tu sais, je les sens dans ma gorge, au bord de mes paupières, elles me dérangent là où elles se trouvent. Je me sens comme vidée excepté ces larmes, qui me font sentir terriblement mal. Je n’ai personne à qui en parler, parce que les gens sont égoïstes -tout comme moi d’ailleurs-, ils n’ont aucun intérêt en quelqu’un qui se sent vide et déchiré. Au fond, je resterai seule pour le reste de ma vie, parce qu’on nait seul et on meurt seul, la vie est faite de cette façon, et la vie est blessante, elle nous fait nous attacher à des personnes qui partiront. Les gens vont et viennent comme dans un bar de quartier, comme si ta vie n’était qu’une chose dont ils pouvaient disposer, comme si tes sentiments leurs appartenaient. Je ne suis à personne, et à jamais je resterai mienne, en total contrôle de ma vie et de mes émotions.
Si un jour ce vide me laisse respirer un peu…

Mots pour Maux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant