Chapitre 2

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Le lundi matin, je réveille Ayron après avoir prit mon petit-déjeuner pour le laisser prendre le sien tranquillement devant la télévision pendant que je me prépare. Je me douche et m'habille puis je vais débarrasser le bol de mon fils tandis qu'il va s'habiller. Il part faire sa toilette, je le coiffe et nous sommes prêts à partir dès que nous avons enfilé nos chaussures et manteaux. Ma mère étant déjà partie au travail, je ferme la maison et on va à l'école à pied, on n'habite pas très loin et je n'ai pas de voiture.

Une fois que le petit est avec ses copains, je me mets vite en route vers mon travaille parce que je suis légèrement en retard. Lorsque j'arrive dans le magasin, je salue ma patronne et file déposer mes affaires dans mon casier pour ensuite être opérationnel dans les rayons. Ce n'est pas vraiment une grosse enseigne de prêt-à-porter, disons que c'est plutôt une boutique indépendante sur deux étages. Tous les vêtements sont au rez-de-chaussée à l'exception du rayon 'homme' et des trois cabines d'essayages qui sont au haut.

Le soir venu, je quitte le travail pour aller récupérer Ayron à l'école. Ma boss est au courant de ma situation et me laisse aménager mes horaires un peu comme je le souhaite. Normalement le matin je fais l'ouverture mais là j'ai pu négocier avec la rentrée mais à la place je la ferai samedi en plus de la fermeture. C'est aussi pour ça que je reste ici même si le salaire n'est pas immense, je gagne de l'argent tout en ayant une patronne géniale qui me laisse faire ce que je veux. On ne trouve pas ça partout !

La journée n'a pas été remplie, il n'y a pas tant de clients que ça la semaine mais on fait toujours quelques ventes quand même. Honnêtement, je me suis déjà demandé si ce n'était pas le physique avantageux d'Etel, ma patronne, qui faisait venir certaines personne. C'est une très belle femme avec ses long cheveux roux légèrement ondulés, ses grands yeux verts presque jamais dépourvus de maquillage, et ses formes qui sont placées pile là où il faut, selon moi. Si ça n'avait pas été ma supérieure, et si elle n'avait pas déjà un homme dans sa vie, j'aurai sûrement tenté quelque chose avec elle.

On rigole beaucoup la journée, c'est une femme qui aime passer du bon temps et qui a toujours une histoire à raconter, on ne s'ennuie jamais ! Et puis on ne se contente jamais que de banalités, on s'intéresse l'un à l'autre et on s'épaule quand on en a besoin, elle est réellement formidable.

Devant la grille de la primaire, j'attends qu'Ayron daigne dire au revoir à ses copains pour venir me voir. Il me fait un gros bisous et je lui rends sur le front.

"-Alors ta journée mon chat ? Demandé-je en lui prenant la main pour aller au parc.

-C'était trop bien ! Mais la maîtresse elle a beaucoup crié sur Lucille parce qu'elle faisait que parler...

-Déjà ?

-Oui ! Elle racontait ses vacances à Julien ! Mais il l'écoutait pas... Elle a pas compris qu'il était pas amoureux d'elle...

-Vous êtes encore jeunes, faut pas se prendre la tête avec les amoureuses.

-Ou les amoureux !

-Ou les amoureux, acquiescé-je."

Je dois avouer que je suis fier de l'éducation que je donne à mon fils. Il faut respecter tout le monde et ne jamais dénigrer les minorités. Évidemment, le fait que je ne sois pas hétérosexuel aide beaucoup à son ouverture d'esprit, mais ça ne fait pas tout. Je ne lui ai jamais présenté personne, que ce soit des femmes ou des hommes, j'ai eu des petites histoires mais rien d'assez concret pour pouvoir lui en parler.

On s'installe sur un banc et il sort son goûter de son sac pour le manger tout en continuant de me raconter sa journée et les vacances de ses amis. J'ai emmené Ayron une semaine chez mon père à la mer pour lui faire plaisir, c'est pas des vacances aussi cool que celles de ses camarades mais c'est déjà bien ! Enfin si son grand-père n'habitait pas à côté de l'Atlantique, je ne pourrais pas l'y emmener, c'est plus de la chance qu'autre chose.

Ayron part jouer et je le surveille en même temps. Il finit dans le sable à s'amuser avec une petite blonde, les enfants ont une telle facilité à s'entendre avec n'importe qui, c'est dingue !

"-Luna, on y va !

-J'arrive ! répond la fillette."

Je regarde en direction de la première voix et mon cœur rate un battement. C'est le guitariste. Nos regards se croisent et comme la première fois, tout semble disparaître autour de nous. Je tente un léger sourire et il me le rend avant de s'en aller avec l'enfant.

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Voilà le second chapitre ! En espérant que l'histoire vous plaît !

Bonne journée ♡

I Can't Think Straight Around YouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant