La rencontre

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A peine avalé quelques coups de cuillères du riz succulent mis a notre disposition, je vis en face de moi quelque chose d'exceptionnel. Deux silhouettes feminines ; mystérieusements belles. Elles se dirigent vers nous.

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Deux soeurs mystérieusements belles. A l'allure de Léa et Rachel. Je connaissais la plus âgée ; elle était une amie de longue date que j'ai connue a Atakpamé, ville ou j'ai fait tout mon cursus du secondaire. Elle s'appelle Maryse. Elle présentait comme toujours un regard flatteur et souriant comme le présageait la reine Esther. Sa compagne n'avait ni l'air de la reine esther ,ni de abigael , encore moins de la shoulammite. Elle ressemblait a un ange !

Avec des yeux bleues en forme de verres dormants, des lèvres rosées minitieusements tartinés par un rouge à lèvres fondu, elle reflétait l'un des chefs doeuvre d'artiste qu'est Jehovah.

Avec un cou façonné au milieu d'une rangée de perles dorées qui couvraient sa poitrine ensevelie, des tresses de virtuose qui montraient le côté raffiné de cette magnanimité, je ne pouvait que constater ma bouche bé face à ce que je découvrais.

Mon regard s'hypnotisa sur l'ange. Chacun de ses pas qui la rapprochait vers moi me donnait un coup de boomerang au coeur. Cette assemblée est faite de bonnes choses visiblement !

Maryse m'avait vu au loin. Étonnée et surprise, elle decida de m'approcher pour s'assurer de ma présence réelle et naturellement pour un papotis depuis qu'on s'est séparé. Cinq ans plus tôt nous avons obtenu avec brio le Baccalauréat et depuis nous ne nous sommes plus revus. J'ai opté pour le marketing a UL (université de Lomé) , elle a choisi une formation de BTS en Secretariat bilingue à l'UCAO à Zanguera dans la banlieue Nord de Lomé.

Arrivées à nous , Maryse d'un regard de chien battu et les bras écartés, donna la sensation du début de notre retrouvaille. Je me lève du banc et me jetta dans les bras de la camarade.

- Ca fait longtemps. La dit-je à voix basse
- Tu m'a manqué Patrick !
- Ravi de te revoir. Aujourd'hui je suis venu chez toi.
- je suis flatté Pat. Tu es très mignon comme toujours.
- Attend Maryse. Tu va pas recommencer. La dit je d'un sourire mirobolant.

Nous nous sommes imprégnés brievement des nouvelles de nos parents, nos vies professionnelles actuelles et certains amis de longue date. J'étais plus que content de retrouver Maryse. Ca faisait belle lurette.

Je faisais par intermittence office d'un sourire impressif que je me forgeait pour la circonstance. En fait, ce sourire etait destiné implicitement à la copine de Maryse qui orientait vers nous son regard blafard.

Et comme il y a toujours quelqu'un qui gate le coin, Obed s'interposa une fois encore.

- Pat. Tu as vu femme et tu nous a laissé alo ?
- Oooh non frère, te fache pas. Je me suis évadé. C'est cette vieille amie qui me tchakalise. (Langage courant des banlieues de Lomé pour signifier l'expression troubler. )

Les filles comme d'habitude éclatèrent de rire. La compagne de maryse offrit un rire léger doublé d'un sourire jusqu'aux oreilles qui laissait paraître ses jolies fosettes qui ornaient le milieu de ses deux joues.

Oooh mon Dieu Quelle beauté ? Le charme de cette perle tétanisait mon âme.

J'osais la visionner dans le regard de son miroir qui m'offrait un éclat de seduction.

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