Vendredi 10 Juin
Je ne sais pas depuis combien de temps j'étais assise sur ce banc froid, les genoux contre la poitrine et la tête posée sur mes bras. Deux ou trois heures, peu être même plus. Il s'était mit a pleuvoir quelques minutes après mon arrivée et j'étais trempée de la tête au pieds, mes cheveux étaient gorgés d'eau mais je m'en fichait, attraper une pneumonie était le dernier de mes soucis ! Le mélange de la pluie et de mes larmes brouillaient mon regard et mon maquillage avait certainement coulé sur mes joues, tout ce temps a pleurer m'avait donné un horrible mal de tête. Mais je n'avais pas la force de bouger, j'aurais voulue mourir sur place tant j'avais mal. J'aurais tout donné pour arrêter de penser, pour stopper toutes ces émotions qui ne faisaient que me faire souffrir. Il faisait nuit noir et je me doutais que ma mère devait s'inquiéter. Je ne lui avait pas donnée de nouvelles depuis le matin mais je ne pouvais pas renter chez moi dans cet état. Je n'entendais plus les voitures, ou très peu, ce qui m'indiquait qu'il devait être vraiment tard. Je relevais un peu la tête et jetais un coup d'œil a ma montre, il était près de deux heure du matin. Mon coeur se serra un peu, j'étais assise a me morfondre depuis des heures ! Après quelques minutes a essayer de sécher mes larmes, en vain, je me décidais enfin a rentrer chez moi, a peine avais-je posé le pied a terre qu'une voix m'interrompit.
- Je peux m'asseoir ?
- Euh, oui. Répondis-je timidement en jetant un simple regard a ma gauche.
C'était un homme, il avait l'air grand et a peine plus âgé que moi. J'étais étonnée de trouver un passant aussi tard. Que faisait-il ici a cette heure si tardive ? Mon cerveau m'infligea des images de meurtre, de viol, de torture.. Mon subconscient me mettait en garde contre un éventuel danger, et pourtant, je restais assise pendant que cet étranger prenait place a coté de moi.
- T'as pas l'air en forme..
Un sourire sarcastique m'échappa, je suis là, recroquevillée sur un banc en pleins milieu d'un parc public, sous la pluie a pleurer depuis des heures, alors effectivement je n'ai pas l'air en forme !
- T'as pas l'air bavarde non plus. Tu compte rester sous la pluie encore longtemps ? Me questionna t-il.
- Et toi tu comptes rester longtemps sous la pluie ? Lançais-je froidement.
- J'ai tout mon temps.
Je lui lançais un vague "tant mieux", essuyais les dernières larmes qui c'étaient échappées de mes yeux, et me levais, j'eus a peine le temps de faire trois mètres, qu'une main, que je devinais être la sienne m'agrippa le bras pour me retourner. Je découvris alors son visage, ses yeux brun -magnifique soit dit en passant- son sourire en coin, et son étonnante grandeur ! Il faisait au moins une tête de plus que moi, c'était assez impressionnant.
- Ou est ce que tu te sauves comme ça ?
- Je m'en vais, il est tard, je suis fatiguée et je compte pas dormir sur ce banc. Soufflais-je, toujours aussi glacial.
- Il a l'air confortable pourtant ! Laisses moi te raccompagner, tu veux ? Me demanda t-il avec un grand sourire.
Je levais le épaules, pour lui faire comprendre que ça m'étais égal. J'aurai pu prendre peur, lui dire que je ne vivais pas loin et que j'étais capable de rentrer seule. Qu'il n'avait qu'à aller se trouver quelqu'un d'autre pour sa virée nocturne. Mais au lieu de ça, on pris simplement le chemin de la sortie du parc et on marcha silencieusement.
- Ca fait au moins 25 minutes qu'on tourne en rond, t'es perdue ou quoi ? Demanda t-il.
- J'ai pas dis que je rentrais chez moi, j'ai dis que je m'en allais ; du parc..
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Trop peu de temps...
RomanceIl arrive un moment dans la vie ou nous ne sommes plus maître de notre destin, où nous n'avons pas d'autre choix que de laisser faire le temps, mais combien de temps ? C'est quand le temps vient à nous manquer qu'on donnerait tout pour pouvoir le pr...