- Pouvez-vous nous expliquer comment ils s'y sont prit ?
- Pardon ?
La femme, visiblement gênée de la situation se tortillait sur sa chaise et sourit brièvement à la caméra. Elle reprit ses feuilles en main et répéta :
- Comment il ont procédé pour vous tromper ?
- Oh... Je comprends. Vous savez, on a été éloigné d'ici pendant quatre années entière. Un par un, on nous a séparé le jour de nos 13 ans. Avant, rien n'était comme maintenant. Avant, on ne se souciait que de nos emplois du temps. Les cours de danse, de musique, de langue, tout ce qui était sensé faire de nous des personnalités royales digne de ce nom. Nous, on se demandait juste si on allait avoir assez de temps pour courir après les canards près des ruisseaux. On ne pensait pas qu'une telle chose puisse arriver... Alors, quand on a enfin retrouvé nos terres d'enfance, on ne s'imaginait pas à tant d'horreur. Ils ont vite compris nos faiblesses. On était trop soudés, trop émus pour se douter de quoi que ce soit... Ça a été très simple pour eux de tout nous cacher.
- Je vois. Quand on vous a fait évacuer la terre de Sula, qu'avez vous ressenti ?
- Énormément de souffrance... Ils sont venu me chercher en pleine nuit, bien avant l'aurore. J'ai demandé où on allait et les gardes qui étaient chargés de me faire quitter les lieux m'ont frappé pour me faire taire. J'ai toujours été insolente et je n'ai jamais su garder ma langue dans ma poche. Alors je leur ai ordonné de me répondre. Mais ils m'ont tapé, une seconde fois. La première gifle était timide, mais la seconde m'a fait tombé au sol tant la rage s'était éprit d'eux. J'ai eu tellement peur. Et j'étais si jeune, encore si insouciante... J'avais encore sur la joue la trace de rouge à lèvres de ma nourrice. Celle qu'elle m'avait laissé en me souhaitant bonne nuit. Sur le coup, je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Cet homme là et cette femme me détestait, pour une raison qui m'échappait. Mais mon instinct me disait de fuir à toutes jambes. Salir corriendo comme je dis. Partir en criant... Mais à quoi bon ? La peur m'avait gagné. J'étais déjà loin... Si seulement j'avais su. Si j'avais su... Je vous jure que je n'aurai pas baisser les bras face à la violence. J'aurai fais de mon mieux pour empêcher tout ça... Je...La jeune fille s'arrêta de parler. Sa voix s'étranglait dans sa gorge et son visage se tordait de tristesse. Le regret qui venait de s'encrer dans ses yeux dégoulinait maintenant sur ses joues avant de s'écraser contre le dos de sa main.
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The Worst For The Best
Teen Fiction"Les petits sont contents d'aller à l'école mais pleurent les premiers matins de la rentrée quand ils doivent quitter les bras de leurs parents. Les enfants n'aiment pas se lever pour aller à la primaire mais se font de beaux souvenirs en fin de com...