« Vivre au jour le jour »

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12 octobre 2019, Boston, Massachusetts USA 17: 58

Cette boule au fond de moi grandissait. Ma jambe sautillait depuis un quart d'heure déjà et un mal de tête commençait  à s'installer. J'étais nerveuse. Je sautais hors de mon canapé et enfilais à toute vitesse mes chaussures de sport. Je claquais la porte et descendis au pas de course les escaliers. En sortant par les portes battantes de mon immeuble, un courant d'air froid envahi mes poumons. Je respirais.

Je parti en trottinant sur le côté de la route. Je n'avait pas de destination précise en tête. Il fallait juste que je cours...

Ce n'est que 2 minutes plus tard que la fraîcheur du temps d'automne laissa place à un brasier géant qui se propagea dans tout mon corps. Mes poumons brûlaient mais je ne voulais pas arrêter.

je ne pouvais pas arrêter. Courir est le seul moyen pour me vider de tout...ça. Mes émotions m'ont toujours jouer des tours. Impossible à maîtriser. Ma psy appel ça l'hypersensibilité. Connerie. Moi, sensible ? 


Le vent se levais faisant virevolter mes cheveux noir dans les airs. J'adorais ce temps. Pluvieux. Orageux.

Certaines personnes n'aime pas l'orage. Je l'adorais. Certaines personnes n'aimais pas le noir. J'admirais le noir. Certaines personnes détestais la pluie. J'appréciais la pluie.

Avant je n'aimais pas. 

Mais sachez que les gens changent. Par le biais de leurs fréquentations et par leurs expériences personnelles.  J'étais sage. Et je le resterais au yeux de tout le monde. Sauf à mes propres yeux.

Dans la rue les gens marchais, parapluie en main. Luttant contre le vent qui soufflait et la pluie.

Certain me lançais des regards que je connaissais trop bien. La pitié. La pitié qu'on pouvais lire dans leurs yeux. J'en avait saintes horreurs. Pense t-ils vraiment que je souffre ? Juste parce que je suis sous la pluie et qu'un semblant de tempête me tombe sur la gueule ?


Le vent était retombé, j'étais à proximité d'un théâtre. 18:44. Les ruelles étaient sombres et peu de voitures circulaient.

Ma mère me dirait de se méfier du temps. De vite rentrer à la maison et d'éviter les petites rues.

" C'est dans ces moment là où les mauvaises choses arrivent Mady."

Des bonnes chosent peuvent arrivés par temps d'orage. Et de mauvaises choses peuvent arrivés par beau temps. Je me suis fait kidnappée quand le soleil se couchait et promettait une belle journée du lendemain. Un soir à 20:47.

Je me suis fais kidnapper. Et je suis vivante. C'est ce qui comptait non ? 

" Je suis rentrée." hurlais je dans l'appartement où moi et ma colocataire, Mia, habitions.

Sa petite tête rousse apparut. Elle avait les mains couverte de farine et portait un tablier blanc.    "J'ai fait des cookies " me dit-elle fièrement. Je l'enlaçais et enlevais mes chaussures.

" Où était tu ? " me questionna t'elle. Je regardais par la porte éclairé du four, les petites pâtisseries que j'aimais tant. J'espérais ceux-ci moelleux.

 " J'avais besoin de prendre l'air. "

 Elle hocha la tête et rinça ses mains sous l'évier. Mia savais à quel point j'étais nerveuse et elle me rappelait souvent de faire de la sophrologie. Mais à quoi bon...La psy me bouffait mon énergie chaque semaine et je sortais peu sauf pour acheter ces petites conneries que les ados adorent fumer en cachette de leurs parents. 

La jolie israélienne me souria et tira un tabouret pour que je puisse m'asseoir.

J'avais rencontré la rousse dans la bibliothèque où je me rend tout les week-end. En ayant vu mon appareil photo accroché au cou, elle m'avait supplié pour que je jette un œil a ses portraits de famille. Après maintes et maintes sorties shopping, une réelle complicité c'était créer entre nous. Elle savait qui j'étais. Madeline Shaw 21 ans kidnappé en 2015. Au début elle aussi avait pitié et je ne m'étais pas liée d'amitié avec quelque conque personnes après être réapparu dans la civilisation. Mia était différente, ne me jugeant pas, posant rarement des questions. La curiosité est un vilain défaut. Elle n'avait pas ce visage emplie de pitié dès qu'on parlait de quelque chose de difficile. Elle se contentait d'hocher la tête et sortait des phrases philosophique qui faisait vivre au jour le jour . Cette fille rayonnait et je savais qu'elle voulais mon bien. 

" Je cuisine ou tu préfère commander ? " me questionna t-elle, une cigarette pendant à ses lèvres maquillées. J'haussais un sourcil. Mia adorait cuisiner et elle pouvais s'attribuer la cuisine pendant 4 h pour la préparation et la réalisation de ses plats culinaires. Comme j'étais touche à tout, je l'a laissais faire. La cuisine, elle gérait. Pas moi. Je pouvais me contenter d'assiettes de pâtes et de sandwichs matin, midi et soir.

" Qu'est ce que vous nous proposez ce soir grand chef ? " ricanais je doucement.

Elle tira une latte et ouvrit le frigo. Elle marmonna quelque chose et conclue : " Pas grand chose, il faudrait faire des courses. Tu m'accompagne ? " J'hochais la tête positivement. Les courses et séances shopping avec Mia m'avait permisse de savoir qui elle était. Alors oui... Mia préfère le chocolat au lait qu'au chocolat noir, raffole de poulet et ne peut manger un plat sans un minimum d'épices. Mais Mia est simple et vie sa vie simplement. Elle est épanouie et cherche à rendre les autres de la sorte. Elle n'est pas matérialiste, se contente de peu et être relativement sociable. J'auraisêtre comme elle. J'aurais être comme elle. 

Un claquement de doigts me fit revenir à la réalité. "Eh oh ! Tu m'écoute Mady ? A quel heure veut tu y aller ?" clama la rousse. J'haussais les épaules. " Pourquoi pas maintenant ?"

"Laisse moi le temps de ranger un peu la pièce et de me remaquillé et on pourra y aller." Elle tourna les talons et se mit à la tâche. Je pris place sur le canapé et allumais mon portable. Rien à signaler. Pas un message, une tentative d'appel. Juste le magnifique fond d'écran pris sur internet avec plein de petits chats souriants. Niais mais... mignon. 


"Chinois ou Italien ?" Je croisais les bras et pris un ton sérieux. "Après tout ces moment passer ensemble, tu ne peux même pas te rappelé que rien ne détrônera l'Italie." Elle haussa les épaules. "La Chine est en vogue bébé." ricana t-elle en attrapant un paquet de farfalle. Je tiquais. "qui mange des farfalles a part les pères de famille célibataires ? " questionnais je en attrapant de ses mains le paquet. Elle leva les yeux aux ciel et attrapa un autre paquet. " Va chercher le parmesan s'il te plait." me dicta t-elle. Je la quittais et partais en direction du rayon et pris l'article qui pour moi était le plus cher. "Le plus cher c'est la qualité gustative & digestive. Flemme du cancer." ne cessait de me répéter ma colocataire. Je n'en savait rien. Je n'avais pas toucher à une casserole ou une poêle depuis quelques années et mes tentatives dites culinaires pourrait envoyer un régiment d'armée au tapis. Je m'efforçais tout de même à mettre la main à la pâte en compagnie de Mia. 

Reprendre une vie normale, saine pour un individu peut être facile. Faire du sport, manger sainement, sortir afin de prendre le soleil et voir ses amis. Mais en restant cacher, en ayant cette boule au ventre constante lorsque qu'on marche dans la rue, quand on arrive plus à dormir sans une moindre source de lumière tout en ayant peu d'amis, les choses se compliquent. J'avais cette vie normale qui fait envier grand nombre de la population. Que suis-je maintenant ? 

Que suis-je devenu ?  








☯  Never let me go ☯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant