IV

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Aujourd'hui on étaient tous dans la cour de la maison, nous discutions de tout et de rien lorsque ma belle entame un débat dont je m'attendais pas du tout

_ Roukaya quand donc me donnera_tu un petit fils ? Me dit elle

_ Yaye ! * Maman !* S'exclama Idrissa

_Quoi ? faut bien qu'un jour il nous donne un petit fils! Retorqua t_elle d'un ton exalté

_ Seul dieu peut décider de notre destin !

_ Je ne nie pas cela mais je dis juste ce qui me paraît juste ! Dit_elle d'une voix hautaine

Elle se lève et tourne les talons, Idrissa se retourne vers moi avec un sourire gêné puis me prend les deux mains

_ Ne fais pas attention aux propos de ma mère ! Se sont que des futilités * en se levant* je dois aller chez Maodo je reviens avant le soir

_ D'accord ! Fais attention à toi

Il me sourit puis part, je suis resté là à repenser aux paroles de ma belle mère, elles me trottaient dans la tête je ne suis pas rancunière mais j'oubliais difficilement ce qu'elle venait de me dire; Idrissa peut penser que c'est juste que des futilités mais tel n'est pas le cas pour moi je le vois comme une insulte envers moi.

Des mois se sont écoulés, la maison est devenue pour moi un véritable enfer, la gentillesse de ma belle mère avait disparue d'un coup elle se montrait orgueilleuse envers moi, elle ne repondait plus à mes salutations elle me traitait de tous les noms defois elle me lançait des << tu es une femme stérile, tu peux même pas nous donner un enfant >>
Si l'affaire en est là, que puis_je moi ? Je suis pas dieu pour décider de la naissance d'un enfant
Et ce qui me choquait le plus c'est que Idrissa était de son côté il avait complètement changé et moi qui croyais que Idrissa me décrocherait même la lune si je le voulais, il était devenu vil.
Cette maison était devenue pour moi un martyre j'avais perdue toute ma joie de vivre

Aujourd'hui Idrissa avait fait appeler mon père, ma tante et mes frères à la maison et j'ignore le pourquoi du comment je m'étais dis que c'était juste une réunion de famille peut être.
Ils s'étaient installées dans le salon je pars vers eux et les salut tous, je parle un peu avec ma tante puis Idrissa demande un peu d'attention et pris la parole

_ Je vous ai fais appeler ici pour vous dire que votre fille n'a pas accomplie ses devoirs en tant que femme, elle ne fait que se quereller avec ma mère et cela je ne peux plus le supporter !

_ pardon Idrissa c'est toi qui dit ça ?

Mon père me fais signe de la main pour me dire de me taire puis il pria la parole

_ Idrissa ! Je n'ai jamais enseigner à ma fille à désobéir ses aînées : ce serait pousser l'œuf contre le roc ! J'admets qu'elle peut-être un peu agiter mais je vous demanderais de bien vouloir lui pardonner !

Idrissa se lève brusquement et retorqua d'une voix hautaine

_ AGITÉ OU PAS , JE M'EN MOQUE ; J'EN AI ASSEZ ! ENCORE UNE FOIS , ELLE NE PEUT MÊME PAS ME DONNER UN ENFANT ET LA VOILÀ QU'ELLE SE QUERELLE AVEC MA MÈRE ! ÇA SUFFIT J'AI PRIS MA DÉCISION. JE L'A LIBÈRE DES CHEVEUX AUX ORTEILS, JE LA DIVORCE SEPT FOIS DEVANT DIEU ET SON PROPHÈTE ! ET DEVANT VOUS QUI ÊTES SES PARENTS !

L'arrêt était brutal, net comme un couperet, irrémédiable.
L'assistance porta la main à la bouche tandis que moi je ferma les yeux en lessant echapper quelques larmes de mes yeux, je me souvenais encore du jour de notre mariage, des promesses qu'il avait fait à mon père, de nos bons moments passés ensemble comment il a pu ? Comment il a pu me faire ça ? Moi qui l'a tant aimer , moi qui lui a donné ce que j'avais de plus chère au monde , moi qui lui a donné mon âme et mon cœur, il a tout briser aujourd'hui.
J'ouvre les yeux enfin mais ces propos tournaient en boucle dans ma tête tandis que mes frères, sous le choc avaient écarquillés les yeux.
Ma tante avait la tête entre ses deux mains en disant :

_ Li lanati la * c'est quoi ça encore*  s'ecria t_elle je serai la risée de tout le village !

_ Mais tais_toi donc ! Cria mon père notre village ne peut se moquer de nous , depuis sa création par nos ancêtres, jusqu'à aujourd'hui, nous n'avons jamais commis une seule chose dont on peut se moquer de nous.
Roukaya n'est pas la première divorcée et elle ne sera pas la dernière non plus, notre fille ne nous a pas déçus quand nous l'avions donnée à son mari; que celui qui la répudie aujourd'hui avec tant d'aisance a longtemps rampé derrière son père pour obtenir sa main !

_Quoi qu'il en soit, je ne veux pas d'une stérile, je voulais une femme qui pourrait porter ma progéniture, non une femme stérile ! Disait Idrissa

_ Ça suffit maintenant ! Le dis_je

_ je te permet pas d'élever la voix sur moi !

_ Je m'en moque royalement Idrissa j'en ai assez entendue ! J'avais cru que t'étais un homme pieux, responsable mais non aujourd'hui j'ai su que quand un femme ose dire que << les hommes sont bons>> c'est juste par rapport à son père qu'elle le dit mais pas pour des hommes comme toi ! Tu es le diable déguisé en homme, t'es devenu vil Idrissa !

_Vil ou pas je vais te prouver qu'il me faut autre chose que ta coquetterie. Je veux des enfants, moi ! Oui des enfants ! M'entends_tu ? Je veux des enfants! Ta beauté, je m'en moque ! Je t'es donné tous ce que tu voulais, que m'a tu offert en retour ? Rien du tout ! Rien
Mais ce n'est pas cela qui fera mon honneur, Ce n'est pas cela qui perpétuera mon nom !

_je te laisse avec ta culpabilité Idrissa ! La femme stérile dont tu traites aujourd'hui t'a coûté cher ! Je n'ai plus rien n'a faire ici allons nous s'en père.

Je pars dans la chambre et range toutes mes affaires et part de cette maison qui ressemble à un véritable calvaire

Osbcura RoukayaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant