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Du limpide à la verdure

Petite araignée sur mon mur,
Pas très mature,
Je t'ai capturé,
Dans un bocal je t'ai admirée.

On se regarde toi et moi,
"que veux tu ? Toi qui semble géant "
Je te protège, je prends quelques photos,
Demain tu seras libre, laisse le néant.

Tu passes la nuit dans ce bocal,
Tu as de l'air et de l'espace,
Ce soir grâce à toi mon spleen s'efface,
Demain à huit, tu retourneras dans l'idéal.

Le réveil sonne c'est l'heure,
On s'entend sur ce dernier regard,
Prête à quitter ma demeure,
Tu dois partir, je suis en retard.

Tu es désormais dans la vraie vie,
dure de revenir à cette triste réalité,
Je t'ai possiblement préservée
De prédateurs de la nuit,
Et tu m'as protégé de ce terrible ennui.

Tu as cette réputation
de créature de la nuit,
Tandis que tu attises ma fascination,
hallucinations, méditations, contemplation.

Les enfants cauchemardent en te voyant,
Et moi je te fixe en croyant,
Qu'un jour je te retrouve dans mon jardin,
Allongé dans l'herbe un beau matin,
Le spleen repart comme la discrétion,
Et l'idéal laisse place à l'inspiration.

JubjotationOù les histoires vivent. Découvrez maintenant