Partir?

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Je sais que tu voudrais être autre part, non pas perdu au milieu de nulle part. Je sais que tu penses souvent à quitter ce monde, en te disant que personne ne s’en rendra compte. Je sais que tu hésites, comme tu ne l’avais jamais fais auparavant. Je sais que tu penses cependant à eux, qui avaient dit que tu ne ferais rien, et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. Ces mêmes qui te répètent que c’est lâche, alors qu’ils n’ont jamais vécus ça, qui essayent de te persuader, que ce n’est pas si grave , que tout changera, que souvent le soleil rattrape la pluie, et qu’il vaut mieux tard que jamais. Mais qui ne font rien pour t’en dissuader, ils savent juste couvrir la plaie pour pas qu’on l’a remarque à la place de participer à sa cicatrisation, ça ne change rien à sa présence, et encore moins à sa douleur. Ton heure viendra, crois-moi, un beau jour tu te sentiras mieux, en vie, et tu te diras « heureusement que je suis là, pour vivre cet instant ». On ne soigne pas les maux de coeur, on oublie pas, mais on apprend à vivre avec. On ne dimensionne pas les humeurs, qui nous rendent la vie parfois impossible. On ne modèle pas toute notre vie à notre convenance ou à celle des autres. Chacun est différent, chacun et lui même, et ne pourrait être quelqu’un d’autre, car la place est déjà prise. Prendre les gens comme ils sont, sans essayer de les changer, c’est rendre le monde plus beau, à coup de différence, sans laquelle la vie ne serait que copie. Tu y penseras sûrement longtemps, comme beaucoup avant toi, comme beaucoup y penseront après toi, mais tu dois vivre.


Pensées d'une jeune adulte passionnément tourmentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant