Je regardais toujours par terre avant, sans pose, sans m'arrêter un seul instant. J'avais le temps, mais je n'y voyais pas grand intérêt. Je regardais le sol, sans cesse, sans trop savoir vraiment pourquoi, marcher le plus vite possible, comme un droit chemin sur son destin. Déterminée à trouver un sens à ma propre existence. Observer les gens, les paysages, quoi de mieux pour se sentir enfin à sa place. On y voit tellement de différences, un nombre incalculable de voies, de finalité. Chaque personne renvoit l'image qu'elle veut, on la contrôle, même si notre intérieur est loin d'être ainsi. On peut y trouver toutes sortes de comportements, de style, de faux semblants. Des centaines de personnes, dans lequel se trouve peut-être mon identique. Un rayon de couleurs, d'horizons très étendus, à s'en perdre. S'asseoir sur un banc, seule ou accompagnée et attendre d'y trouver l'inspiration, l'idée née d'un soupçon d'espoir, d'une infime lumière dans ce qu'on croyait être un gouffre sans fond. La page blanche s'écrit d'un événement, d'une personne, ou d'une image marquante. L'atmosphère, ce qu'on en retient est souvent des plus improbables, telle est la mémoires humaines. L'inspiration se faconne, se construit, s'entretient. Elle ne sait venir à point, mais n'en connaît point.
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Pensées d'une jeune adulte passionnément tourmentée
SachbücherDes textes, sur un coup de tête, selon mes envies, mes questionnement. Un journal intime que j'ai décidé de partager, si d'autres pensent comme moi.