Chapitre 2

58 8 4
                                    

Il n' est que quatorze heures. Je viens d' arriver chez moi et vois qu' il y a la famille au complet, chose qui ne se produit pas souvent à cette heure. Je suis étonnée. D' habitude ,hormis le week-end et l' heure du dîner nous nous rassemblons rarement tous en même temps dans le salon et surtout à cette heure. Je fais la bise à mes parents et à mon petit prince Mahmoud qui déteste en passant ce geste. Je lance un salam général avant de tracer directement dans ma chambre. Une fois à l' intérieur de celle ci je prends un bon bain(si si j' ai ma propre salle de bain). A la sortie de la douche,je mets un top noir sans manche avec un Jean bleu ciel,le tout accompagné de mes sandales puisque je ne compte pas sortir de la maison. Je vais m' installer à côté de mon petit bébé,vous savez évidemment qu' il s' agit de Mahmoud.
Quelques temps après on sert le repas: c' est du riz au poisson,notre plat national . Je me suis bien régalée comme le ferait normalement tout bon sénégalais en face de ce plat. C' est une tradition chez nous de ne pas parler lorsqu'on est à table. Je débarrasse la table et fais la vaisselle. Je pars faire la sieste pour me réveiller que tard. Je me débarbouille le visage,mets un djellaba ,pars faire mes ablutions et rejoins la maisonnée dans la salle de prière. Je ne l' ai pas signalée mais chez nous la prière est obligatoire à part chez les filles quand elles ont leurs trucs.(on se sait). Cette dernière est dirigée par papa mais s' il n' est pas là c' est Moustapha qui s'en charge. Maman sert le dîner qui est en passant très délicieux comme d' habitude. Elle est une vraie cordon bleue ma maman à moi ,ma reine. Bien vrai que je l' aime,je suis plutôt plus proche de mon père car ce dernier me chouchoute même si des fois mes frères et sœurs me disent que j' ai un caractère enfantin.
Je vous passe ma journée. Il ne s' est rien passé d' intéressant à part que j' ai appelé Dija au téléphone. On a parlé des heures durant. On a fait la dernière prière avant d' aller diné dans la mini salle à manger située dans la cuisine. Mon père n' a pas beaucoup mangé,il est un peu souffrant. Dès qu' il est monté j' ai pris mon téléphone et textoté avec mes amis. Soudain,on m' arracha ce dernier de mes mains. Je levai la tête et vis que c' était Moustapha qui me l'a arraché.

Je lui criais dessus. Il me gifla. Ma mère assistait à la scène mais ne disait rien. Je me jetais sur lui en pleurs. Bien vrai qu' il me tapait comme si j' étais un homme, je protégeais mon visage du mieux que je pouvais car je ne veux pas être défigurée.
-loutakh nga rew(pourquoi es tu impolie)
-Ya ma guena rew(tu es plus impoli que moi)
Et je n' ai rien compris. Il a recommencé à me ruer de coups. Ma mère intervient cette fois-ci
-Bayil ki(laisse la)
Il part nous laissant seules. Ma mère me réprimande. Et sans savoir le pourquoi,mes larmes coulent durant tout le temps qu' elle me parlait. Le cœur lourd, je me réfugie dans ma chambre que je partage avec mes sœurs et m'endors tout en espérant que demain soit un jour meilleur.

.............................................................
Vos impressions ❤❤💋💋

Cheminement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant