Destiel AU Stargate

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PDV Dean:

J'étais en train de me disputer avec le colonel O'Neill lorsqu'avait retentit l'alarme de la base, nous indiquant que la porte des étoiles avait été actionnée de l'extérieur. Sans réfléchir, j'avais bondi de ma chaise, bien trop heureux qu'il se passe - enfin - quelque chose. Je n'étais pas assez ignorant pour feinter mon père adoptif, mais assez filou pour me faufiler entre les soldats qui se préparaient à aller en salle d'embarquement, au cas ou la personne - ou plutôt devrais-je dire, l'extraterrestre- qui franchirait la stargate serait dangereux. Cela était un risque à prendre, comme à l'accoutumée. Ce fut pourquoi, lorsque je croisais le professeur Jackson se précipiter vers la fameuse porte, je ne pus m'empêcher de lui demander ce qu'il se passait. Ce dernier ne tardait pas à m'expliquer qu'ils avaient besoin d'un traducteur ; quel idiot faisait-il parfois! Ce fut pourquoi je m'étais précipité derrière lui, hurlant tandis que nous franchissions l'ouverture qui menait à l'étrange engin qui n'avait de cesse de me passionner ;

_Reviens là Daniel, c'est dangereux !

_"Il a demandé un traducteur Dean, il n'a pas l'air méchant ni même vicieux !"

Je soupirais fortement tandis que je croisais les épaules, détaillant l'inconnu du coin de l'oeil. Je rageais intérieurement, les écoutant bavarder dans une langue qui m'était complètement inconnue. Heureusement pour moi, Daniel s'était décidé à traduire. Je fronçais les sourcils, ne connaissant encore pas grand chose à cet univers étrange qu'était celui du SGC. Après tout, si j'avais été pris dans leurs rangs, cela était surtout parce que mon père adoptif semblait croire en moi bien plus que je ne le ferais moi-même ; mais en réalité, j'ignorais la vérité, celle qu'il ne fallait surtout pas dévoiler. Pour ma part, je ne pouvais pas m'empêcher d'observer avec méfiance l'individu qui était en biais par rapport à moi-même. Qu'est ce qui me disait que nous ne venions pas de faire entrer le loup dans la bergerie?

Je grommelais des paroles incompréhensibles lorsque j'entendis le docteur Jackson me dire que je devais emmener cet alien à l'infirmerie parce qu'il était blessé. Ce fut ce moment là que choisit le colonel O'Neill pour débarquer, en profitant au passage pour me donner une petite tape sur la tête. Je reniflais, me sentant humilié, non pas face à mes compères mais plutôt en face de cet homme dont j'ignorais tout mis à part le prénom.

_" Jackson, qu'est-ce que c'est que ce bordel? s'exclamait-il en détaillant Castiel du regard. Et toi, je suppose que tu ne parles pas notre langue?"

Il lui sourit d'une drôle de manière avant de poser ses mains face à lui même en s'exclamant qu'il s'appelait Jack O'Neill et qu'il lui ferait découvrir les joies de la vie humaine sur Terre. Je baissais la tête, prêt à rire avant de me reprendre. Je me raclais la gorge tandis que je faisais signe à l'extraterrestre de me suivre d'un signe de main. Une fois que ce dernier eut comprit mon attention, je me mis en route vers l'infirmerie, silencieux. Je ne savais pas quoi dire ; et je ne pense pas que j'eus vraiment envie de débuter un dialogue de sourds. Néanmoins, je fus bien obligé de le considérer lorsque je le vis s'écrouler sur un genou, sa blessure s'étant sans doute aggravé ; je ne remarquais alors qu'à ce moment là qu'il avait vraiment perdu beaucoup de sang. Putain, mais quel trouffion je faisais!

Je me dépêchais de le prendre contre moi, passant son bras autour de son épaule tandis que j'hurlais le nom du docteur Janet Fraiser. Cette dernière arrivait en courant, l'infirmerie n'étant qu'à quelques mètres, suivie du capitaine Samantha Carter, qui ne tardait pas à me jeter un drôle de regard tandis qu'elles le prenaient en charge. Je faisais mine de me débarasser du sang lorsque je crus être seul ; malheureusement pour moi, il semblerait que l'équipe de Stargate SG1 eut décidé de me poursuivre. Teal'c avait assisté à toute la scène et me jetait en regard en biais. Je gonflais les joues avant de soupirer. Quel plaie! Je passais à côté du Jaafa dans le but d'aller me reposer lorsque j'entendis la voix d'O'Neill résonner dans le couloir.

_" Dean, où vas-tu de ce pas si pressé? Daniel ne t'a-t-il pas donné la responsabilité de rester avec Castiel?"

Je roulais des yeux avant de me retourner, faisant face au colonel qui était des plus imposants. Il me regardait d'un air indéchiffrable tandis que je soupirais une nouvelle fois. Quel bordel ; allais-je réellement devoir.. Ce fut alors que mes mots dépassaient mes pensées, comme à chaque fois que je me sentais menacé.

_" Il a vraiment besoin d'une babysitter, sérieusement?

_ Ravi de voir que tu te considères comme une femme, mon fils, ironisa Jack d'une voix railleuse. Et en effet, il semblerait qu'il ait besoin d'aide pour s'intégrer. Ce sera ta première tâche importante ; une fois qu'il sera guéri, tu le rameneras à la maison et tu lui apprendras notre langue ainsi que nos coutumes, non pas pour le convertir en humain mais pour qu'il nous comprenne afin que nous puissions être alliés. Est ce que tu comprends l'importance de la mission qui t'es donnée? J'en ai bien entendu parler au Général Hammon qui trouve que cela est une excellente idée. Peut être que cela te permettra d'avoir moins de préjugés et d'être un meilleur homme. Vous devrez pointer tous les jours au SGC, bien sûr ; et tu continueras de suivre ton entraînement. Castiel sera ton partenaire à partir de maintenant. Je ne veux pas que tu le lâches d'une semelle ; mise à part quand il se douche et qu'il va aux toilettes, bien entendu. Maintenant, dêpêche toi d'aller le rejoindre, et fissa."

J'avais fermé les yeux en l'entendant dire tout ceci, me retenant de rouler les yeux au ciel. Pourtant, lorsqu'il eut enfin fini son monologue, je laissais mes yeux se poser sur Jackson. Ce dernier me regardait d'un air entendu, l'air apparemment ravi que je me fasse réprimander par mon père adoptif. Ou peut être n'étais-ce qu'une idée que je me faisais, encore. Pourtant, lorsque je repassais devant Teal'c, qui était toujours aussi inexpressif, j'eus juré entendre le professeur murmurer à mon père que j'étais ingrat.

Je me dépêchais donc de rejoindre l'alien dans l'infirmerie. Apparemment, son état s'était stabilisé ; encore torse nu, il observait les machines qui l'entourait. Toujours impassible, je m'asseyais sur une chaise, en face de lui. La bouche en cul de poule, je laissais pour la première fois mon regard pénétrer le sien ; je l'observais sans mots dire durant de longues minutes. Etait-ce ma manière de l'apprivoiser, de le dompter ou voulais-je simplement lui montrer qui est-ce qui commandait? Telle était la question à surtout ne pas se poser.