The 100, et si Caroline était du voyage ?

Chapitre 1

PDV Caroline : 

J'ai la tête dans les vapes. Je ne vois pas clair. Des gardes me soulèvent comme si je ne pesais qu'un kilo. Ils m'ordonnent de me mettre sur mes jambes. J'en suis incapable. J'ouvre les yeux à maintes reprises, pourtant je ne vois toujours rien. Le gars à ma droite accrochent quelque chose à mon poignet, cette chose me rentre dans la peau et m'arrache un grognement d'insatisfaction.
Je me place sur mes pieds et essaye tant bien que mal de marcher. Je réalise une fois devant qu'ils me font monter dans une navette.
Non, non, non ! J'ai 18 ans la semaine prochaine ce n'est pas possible ! Ils n'ont pas le droit !
Je tente de faire demi tour pour m'enfuir. Un garde m'arrêtes, je lui donne un coup dans l'entre jambe et me met à courir. Je m'écroule lors de ma première tentative... je suis ridicule bon sang ! Je me relève et tente une nouvelle fois de courir. J'ai des gardes à mes trousses, je ne pourrais pas fuir bien longtemps.
Vite Caro trouve un truc !
Le temps d'une réflexion que je me prend le corps musclé d'un garde de plein fouet. J'accumule les échecs visiblement... Le garde ramasse mon corps comme un vieux déchet du réfectoire et me propulse dans la navette sans que je n'ai eu le temps de dire un mot.
Lorsque je me retourne pour lui faire face je n'en crois pas mes yeux c'est impensable...
Malgré sa casquette et son regard rivé vers le sol, je reconnaîtrais ce visage entre mille. Je n'y crois pas que ce soit lui qui me balance dans ce merdier ! Après tout ce que j'ai fait pour lui... pour eux...
Le garde m'amène dans la navette. J'y vois plein de jeunes comme moi. Mais ça signifie que ce n'est pas le jour où ils me feront dériver ?! Je ne comprends plus rien. A plusieurs reprises je demande ce qu'ils me veulent et pourquoi je suis là. Aucun garde ne me répond bien entendu...
Tandis garde essaye de m'accrocher au siège. Je me débat du mieux que je peux. Il a bien plus de force que moi. Je ne fais qu'à peine 50kg je ne fais pas le poids face au garde. Je lui jette mon pied entre les jambes, mon point dans son nez.
Sous les applaudissements des autres je m'en vais en courant.
J'entends le garde hurler et m'insulter de tous les noms possible. Je rigole à gorge déployée ! Lorsque j'arrive au niveau inférieur de la navette je fais face à deux gardes. J'ai peur. Je sais que je vais partir avec tous les autres pour une destination inconnue... Je ne suis pas une faible alors je ne me dégonfle pas. Je sers mes points près de mon visage comme une boxeuse.
« - Aller ! Approchez si vous êtes des hommes ! les narguais-je
- T'abandonneras pas microbe ? demanda l'un d'eux
- Tas vu le morceau Franck tu crois qu'elle va pouvoir faire quelque chose mini pouce ?! ricana l'autre
- Vous seriez étonnés de ce que je peux faire croyez moi. Je lâcherais jamais l'affaire alors vaut mieux me laisser passer ! prévenais-je
- Ah oui tu crois ça ? déclara le premier en sortant un teaser
- Eh merde. » terminais-je au sol électrocuté sous les rires de tous les jeunes criminels.

Lorsqu'on m'attacha définitivement à mon siège tout mon corps tremblait. Je cracha au visage du garde qui m'avait attaché pour lui manifester mon mécontentement.
« Écoute moi bien petite pétasse ! Quoi qu'il arrive toi et tes petits copains vous allez descendre tester la terre donc arrête de te battre. » susurra-t-il à mon oreille.
Ce qu'il m'annonça me glaça le sang. Comment ça sur terre ?! Bordel ils peuvent pas faire ça ! Le garde s'en va.
J'entends les portes de la navette se fermer. Plus aucun bruit ne règne dans la navette, je pense que tout le monde est aussi effrayé que moi. On sent les réacteurs se mettre en marche et la navette se décrocher de l'arche.
Que tous les habitants de l'arche soient maudits ! Qu'ils aillent tous se faire foutre...
On est secoué comme des pruniers, tout le monde se regarde apeuré. Les cris. La fumée.
Je ne perçois rien de clair. Une fois la navette stabilisée plusieurs écrans s'allument, le chancelier Jaha apparaît. Qu'il soit maudit lui aussi ! Une rage inconsidérée s'empare de moi. J'entends tout le monde charrier le fameux Wells, le fils du chancelier. Malheureusement pour lui on ne choisit pas sa famille et à cause de son père il risque d'avoir la vie dure.
Son père nous explique qu'il nous envoie sur terre pour nous racheter et tout son bla-bla... Je n'écoute déjà plus. Je ne peux pas supporter quoi que ce soit venant de cet homme !
Je me reconnecte à la réalité lorsque je vois un garçon se détacher et voler dans les airs grâce à la gravité. Ça me fait rire, tout le contraire de Clarke quand deux autres gars le suivent. Elle leur hurle de se rattacher. Elle n'a aucun sens de l'humour cette pauvre fille. Ce n'est qu'une coincée de toute façon...
On est tous propulsés et secoués de toutes parts quand les parachutes de la navette se déclenchent. Les trois gars se font éjectés au sol immédiatement. Je leur cris dessus pour savoir s'ils vont bien. Ils ne me répondent pas et ça m'inquiète !
C'est mon plus gros soucis, je me soucis trop des gens. C'est d'ailleurs ce qui m'a causé d'être là aujourd'hui...
Après un atterrissage pas très délicat nous nous posons. Chacun se regarde avec incompréhension. Est-ce qu'on est vraiment arrivés en vie ?? Les ceintures se débloques et nous libèrent. Tout le monde descend, Clarke les bouscule pour se précipiter sur la porte du sas. Elle nous fait la morale comme à son habitude « et bla bla bla et bla bla bla » elle me casse les pieds alors j'hurle :
« - C'est bon t'as finis ? On peut sortir maintenant ?! tout le monde rigole
- Mais vous comprenez rien ! Il y a encore peut être des radiations sur terre ! explique-t-elle
- Peut être peut être ! On va pas vivre dans la navette alors ouvrez la porte bon sang ! perdais-je patience
- Bellamy ?? » s'étonna quelqu'un au fond du groupe.
Cette voix je la reconnaîtrais entre mille. Alors je ne m'étais pas trompé... Il est ici avec nous.
J'assiste à leurs retrouvailles de loin, les revoir me réchauffe le cœur autant qu'il me le brise à la fois.
Il va bien falloir que je les affronte...