Dangerous Xscape ( A Michael Jackson fanfiction )

CHAPITRE 6

J'ai dit au chauffeur de me déposer un peu plus loin et je suis sorti de la voiture. Il était hors de question que j'entre là dedans avec mon apparence actuelle, c'est à dire une apparence très "Michael Jackson" repérable à des kilomètres. Chemise rouge, pantalon beaucoup trop court qui laissait apparaître mes grandes chaussettes blanches, et évidemment les mocassins et le fameux fedora.
Niveau discrétion on peut faire mieux.

J'ai ouvert le coffre et j'en ai sorti tout le nécessaire pour me déguiser. Non seulement je suis passionné par les costumes, le maquillage et tout ce qui permet de changer d'apparence en général, mais en plus j'en ai besoin pour sortir sans me faire assiéger par une armée de fans.

Je sais que c'est seulement de l'amour mais parfois j'ai juste envie de traîner dans un magasin sans qu'on me reconnaisse, par ce que les gens n'ont pas le même comportement avec moi quand ils se rendent compte de qui je suis.

Pour remplacer ma tenue, j'ai donc enfilé un tee-shirt blanc et un blouson coloré très moche mais très à la mode ainsi qu'un pantalon plus long pour cacher mes chaussettes et des baskets Nike. Bref. Le look classique de quelqu'un vivant en 1987.

J'ai attrapé une bouteille de démaquillant et je me suis tartiné le visage de façon à faire disparaître toute trace de makeup. Heureusement qu'il n'y avait pas grand chose, d'habitude cela me prend quasiment 20 minutes.

J'ai attaché mes cheveux et je me suis regardé dans le rétroviseur. J'étais méconnaissable.
Le chauffeur m'a regardé par la vitre et m'a fait un petit hochement de tête. Je crois que je peux y aller.

Je me suis donc dirigé vers le bâtiment, et je me suis enfin décidé à entrer après une longue hésitation. J'ai entrouvert la porte et j'ai vu une salle de discothèque on ne peut plus normale, à une exception près. Pourquoi la pièce était-elle vide ?

Décidé à comprendre ce qui clochait, j'ai avancé au milieu de la salle et j'ai commencé à la fouiller de fond en comble. Comment se faisait-il qu'il y ait des dizaines de voitures sur le parking et personne à l'intérieur ? J'ai fermé les yeux pour me concentrer et j'ai entendu un bruit familier. Un son de basse que l'on distinguait à peine provenait de la droite de la pièce. Je me suis dirigé vers la source du bruit et j'ai décalé une énorme étagère, derrière laquelle se trouvait une porte.

Interloqué, j'ai ouvert la porte et après avoir pris le soin de la refermer, je me suis retrouvé dans le noir complet. Je me suis donc laissé guider par la musique, que j'entendais de plus en plus clairement. Il y avait de la lumière au fond de ce long couloir. J'ai continué d'avancer et une fois arrivé à la lumière, j'ai pu voir un escalier que j'ai immédiatement descendu.
Encore une porte. Je me suis collé à celle-ci et désormais j'entendais distinctement la musique. Sans vraiment savoir à quoi m'attendre, je suis entré.

Un homme m'a interpellé et m'a demandé ce que je venais faire ici. J'ai jeté un rapide coup d'oeil derrière son épaule et j'ai compris où j'étais.

- Je venais juste prendre un verre en regardant ces filles danser, comme tout le monde ici en réalité, j'ai répondu rapidement.
- Vous avez rendez-vous avec l'une d'entre elle ?

Je me suis excusé d'avance auprès des ces filles en songeant à la réponse que j'allais être obligé de sortir pour éviter de me faire repérer.

- Pas vraiment, je viens d'abord inspecter la marchandise.
- Très bien, m'a dit l'homme. Amusez vous bien monsieur.

Ce que je venait de dire me faisait vomir mais ce n'était rien comparé à ce que j'ai pu entendre dans cette boîte de strip-tease déguisé en discothèque. Les gars qui viennent ici pensent vraiment que les femmes sont des objets, et cela m'a dégoûté.
J'ai évité de regarder les pauvres femmes qui dansaient sur les tables et je me suis mis à la recherche de Lisa.

J'ai pris un verre pour passer inaperçu et j'ai demandé à tout les clients si ils connaissaient une Lisa.

- Une grande avec une coupe afro ? Ouais je l'ai déjà rencontrée, m'a dit l'un d'eux. 
- Vous pouvez me dire où...
- Et elle était sacrément bonne, je te la conseille.
- OK, j'ai répondu en essayant de garder mon calme, vous pouvez me dire où elle est ?
- Dans le bureau du patron. Vu qu'elle a pas ramené beaucoup de fric dernièrement, il s'occupe d'elle.
- Merci.

Cette situation était insoutenable. J'ai retenu mes larmes et j'ai foncé vers le bureau du patron. Lisa ne restera pas là dedans une seconde de plus.