Prologue

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Aller à une fête, la fête de la madeleine à mont de marsan, boire, rire, boire encore et finir bourré. Ne même pas réussir à faire une ligne droite en marchant. Chanter à tu tête et se prendre pour un dieu de la chanson. S'endormir sur le bas côté. Se réveiller et décuver en se rendant compte que l'on est derrière les barreaux, que l'on est au commissariat, en garde à vue, et ne pas savoir comment on est arrivé là. Avoir très mal à la tête, sûrement la gueule de bois avec tout ce qu'on a bu là veille. Aller boire, de l'eau cette fois, se regarder dans le miroir du lavabo de la cellule, et s'apercevoir qu'une grosse tâche rougeâtre est présente dans son cou d'ordinaire si blanc étant donné que on est roux... Se demander comment on s'est fait cela, toucher la tache, et se rendre compte que cette tâche si particulière ressemble fortement à un sucon. Réfléchir, essayer de comprendre, de se souvenir mais rien... À part d'un regard, un regard ni féminin ni masculin, un regard perçant et attirant, un regard inoubliable.

Quelques heures plus tard, sortir enfin de derrière les barreaux, totalement neutre, plus une seule goutte d'alcool dans le sang. Laissez ses empreintes, faire des photos, bref inaugurer son casier judiciaire. Demander pourquoi on a été interpellé à l'officier qui nous répond :

- Pour état d'ivresse sur la voie publique monsieur. Vous ne vous en souvenez pas ?

Non, en effet... Ne pas se souvenir d'autre chose que de ce regard si charmant mais tellement préoccupant... Aller à l'accueil accompagné de l'officier pour aller chercher les quelques objets personnels que on avait sur nous la veille : une montre, un téléphone, un portefeuille, un porte monnaie et un foulard. Vouloir rentrer chez sois, à 20 kilomètres de la, mais, se rendre compte que la voiture n'attend pas sagement devant le commissariat. Se résigner à rentrer à pied, éventuellement à faire du stop. Au bout de quelques kilomètres, avoir faim, avoir soif, il était presque 14H. Donc s'arrêter dans une boulangerie acheter une boisson et un casse-croûte. Faire la queue, décider quoi prendre, dire bonjour et sourire à la vendeuse malgré la fatigue et acheter un quiche lorraine et de l'eau pour un total de 13€ 40. Sortir son portefeuille en espérant qu'il nous reste un peu d'argent en liquide car on a pas sa carte bleue et que ce commerce ne prend pas les chèques. Par chance, trouver un billet de dix euros et un billet de cinq euros. Les sortir du porte-monnaie et les tendre à la ravissante vendeuse. En les sortant, faire tomber un papier. Ne pas s'en rendre compte jusqu'à ce que la cliente de derrière nous nous le dise. Le ramasser en se demandant ce que c'est et se rendre compte que c'est un numéro de téléphone. Le mettre dans sa poche, sortir de la boulangerie la quiche à la main et chercher le numéro de téléphone dans ses contacts. Sans surprise le numéro ne correspond à aucun contacts. Vouloir le jeter mais en le regardant de plus près, se rendre compte que, sur ce bout de papier sûrement issu d'une des nappes des tables des fêtes de la veille, il n'y avait pas que ce numéro de téléphone, il y avais aussi un petit mot doux assez dérangeant : "bae 🖤".
On aurai pu se dire que c'était un mot qui été arrivé dans nos mains par inadvertance, que la personne qui a écrit ca c'est trompé de destinataire, mais non !
Ce papier était bien pour nous car ce n'était pas l'écriture d'une quelconque personne mais la notre !

Le papier mystérieux, le regard séducteur... Y avait il un lien ?
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Voilà, je me lance. Merci à @elioo de m'avoir poussé à me lancer. Dites moi ce que vous en pensez 😉

Regardons-NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant