Au bord du gouffre

Un texte sans aucun sens

Vous connaissez cette sensation ? Celle où un mélange d'émotions et de sentiments est impossible à nommer ? Cette sensation de vouloir hurler, pleurer, bouger, oublier ? C'est un état d'esprit très perturbant. Habituellement, j'écris ou je gribouille, ça m'aide. Mais plus j'avance dans la vie, et moins ces techniques marchent. La lecture m'agace. Mon cerveau rumine. Je ressens un étrange poids au niveau de mon cœur, au sens propre. J'ai mal sans souffrir ; rien de pire au monde. Mais on apprend à vivre avec. Après tout, je supporte bien mon père, pourquoi je ne serai pas capable de gérer ce qu'il se passe dans ma tête ? Ma feuille de dessin reste désespérément vide, mon chapitre n'est pas commencé et je sens mon corps qui ne suis plus. Mais bon, je suis toujours en vie, je ne suis pas diagnostiquée "folle à lier" et j'ai une famille. Il y a pire je pense. Mais il y a mieux. J'adore la liberté, c'est ma drogue à moi. J'en ai marre de porter mes masques, j'ai envie de les arracher, de les réduire à l'état de cendres, j'ai envie de renaître. J'ai envie de m'échapper. Mais comment faire ? Beaucoup m'ont répondu : le suicide. Mais ce n'est pas une échappatoire en soi. On ne résout pas les problèmes. On les laisse aux autres. On fuit. C'est une solution qui ne me convient pas et qui est totalement inutile et égoïste. Autant fuguer, au moins, on vit sa vie comme on l'entend, l'aventure en plus et si on se fait traiter d'égoïste, on peut rétorquer qu'on a profité de notre liberté, nous. Vous connaissez mes citations préférées ? J'en ai plein ! « Je préfère être un lion un jour plutôt qu'un mouton toute ma vie », « la réussite, c'est d'avancer d'échec en échec sans perdre l'enthousiasme », « Donner une seconde chance à quelqu'un qui t'a trahi, c'est comme donner une deuxième balle à quelqu'un qui t'a manqué »...
Si on écoutait les citations et qu'on les appliquerait, le monde irait bien mieux ! Ou pas...?