Liberté

Liberté pour Expression ?

Dans Babylone tout se passait bien, jusqu'à ce fameux jour ; Ali qui se promenait en compagnie de son ami Akram rencontra deux habitants qui se disputaient bruyamment, il les interrogea sur la raison de leur dispute. L'un des deux hommes, assez fort, barbu et au visage joufflu, marqué par les cicatrices lui exposa leur problème : « Je me présente, Assum, mon voisin Saltus et moi nous disputons aujourd'hui car je suis maître de cette bestiole mais lui ne veut rien savoir et estime que cet animal devrait être en liberté ».

Ali, étonné par l'absurdité de cette situation les convoqua le lendemain, à midi, sur la place du village pour régler cette querelle et emmena avec lui l'animal qui était la source de la dispute.

Sur la place du village, à midi précisément, tout le peuple de Babylone ainsi que les deux protagonistes étaient présents. Ali entama un discours profond et plein de bon sens, Il avait nommé l'animal Expression puis demanda à tous les habitants de dire s'ils étaient pour ou contre la liberté d'Expression.

La majorité des personnes présentes vota contre la liberté d'Expression, selon eux si l'animal était libre il faudrait libérer tous les autres animaux présents dans les élevages des babyloniens et ce serait la zizanie.

La minorité des personnes qui avait voté pour la liberté d'Expression avait, selon Ali, raison car il fallait autoriser la liberté d'Expression ou d'autres animaux tels que Penser ou Conscience. Mais il fallait maîtriser cette liberté pour ne pas que ce soit la discorde, on ne pouvait pas libérer tous les animaux sous peine de n'avoir plus rien à manger mais il fallait leur laisser une certaine liberté pour qu'ils ne soient pas prisonniers.

Tout le peuple de Babylone approuva le discours d'Ali et l'acclama, le soir même Expression fut libéré et une fête fut organisée en l'honneur de la liberté d'Expression. Il y avait de la nourriture en abondance, ce fut un banquet mémorable, on entendait les rires des habitants résonner dans la nuit puis une fois rassasié, tout le monde alla se coucher, cette nuit toute la ville de Babylone s'endormit dans la joie, sans aucune tension entre les habitants.

Le lendemain,Ali fut convoqué par le roi Moabdar qui le remercia chaleureusement pour le bonheur qu'il apportait dans Babylone et il lui offrit deux colombes d'un blanc immaculé, Ali les nomma Penser et Conscience, comme lors de son discours. Il admira les deux beaux oiseaux puis il monta dans un très vieil oranger, tout en fleur et libéra les colombes.

Une fois les animaux libérés Ali resta jusqu'à la tombée de la nuit à admirer le ciel en pensant à la liberté de Penser et de Conscience puis il descendit de son perchoir raconter cet évènement à son ami Akram.