Pris au piège

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Cette fois encore je me suis réveillé en sursaut par un violent coup de feu. Ils recommencent... Je me lève en vitesse et pars réveiller ma mamie qui, à cause de l'âge, n'entend plus très bien.

Moi:"Mémé, réveille toi ! On doit allez se cacher !"

Mamie:"...mhh...Daiki?"

Je la prend sur mon dos et sors du cabanon qui nous sert de maison. Je tache de ne pas aller trop vite pour qu'elle n'ai pas mal au dos.

Mamie:"Daiki..Tu sais, un jour où l'autre je partirai dans un autre monde et-"

Moi:"Pourquoi parles-tu de ça Mémé ?"

Mamie:"...Je me dis juste que... J'ai déjà beaucoup vécu... J'ai vue tant de belles choses grâce à toi ! Que la vie peut être belle !"

Une larme coule lentement sur son visage tandis qu'elle regarde le ciel bleu. J'entre dans un immeuble abandonné, la dépose sur un canapé en mauvais état et la fixe droit dans les yeux en lui tenant les épaules.

Moi:"Mémé... Comment peux-tu dire que la vie est belle ? Tu as vue ce qu'il nous arrive ??? Chaque jour plusieurs d'entre nous meurt et... ET TOI TU DIS QUE NOTRE MONDE EST BEAU !?"

Elle me sourit et pose sa main sur ma joue. Ce geste a toujours eu le don de m'appaiser lorsque je m'emporte. Je me calme et pose ma main sur la sienne.

Mamie:"Si tu savais à quel point "Mon Monde" est splendide. Chaque jours je vis avec une personne magnifique qui veille sur moi, me protège et me redonne le sourir. Cette personne, je la respecte depuis qu'elle est née, je l'admire ! Si tu savais à quelle point elle compte pour moi.. C'est toi mon garçon ! Si tu savais à quel point tes parents seraient fière de voir ce que tu es devenu !"

Je la regarde, ému et lui rend son sourir.
Je n'ai jamais connu mes parents car ils m'ont abandonné a peine lorsque je suis né; c'est elle qui m'as receuillie. C'est elle qui m'as appris ce qu'est la joie, le bonheur, la tristesse, la colère... Je n'ai jamais su pourquoi mes parents m'ont rejetés... Elle ne veut pas me le dire... Mais je ne lui en veux pas, car, c'est à elle que je dois tout !
En me remémorant ces souvenirs, je sentis les larmes me monter aux yeux.

Mamie:"Oh non ! Ne pleure pas mon grand ! Sèche donc vite ces larmes !"

Moi:"Oui ! Merci pour tout Mémé ! Si tu savais à quel point tu es importante pour moi !"

Nous nous prenons dans les bras et rions ensemble. J'aime bien son rire, il m'apaise.
Je ferme les yeux et laisse le silence nous envahir. Aucun de nous deux parle. C'est apaisant. Si seulement ce moment pouvait durer une éternité...

Moi:"Mémé... Dit moi que tu ne m'abandonnera jamais !"

Mamie:"Je te le promets mon grand. Peut importe où je serais, saches que je veillerais toujours sur toi et te donnerais toute ma force et ma bonne hum..."

Soudain une fenêtre du bâtiment se brise violement et des éclats de verre éclatent à quelque millimètre de nous. Je sursaute, toujours dans les bras de Mémé et la serre plus fort. J'entends des bruits de pas et des voix d'hommes s'approcher de l'endroit dans lequel nous nous trouvons.

Moi:"MERDE ! DÉSOLÉ MÉMÉ JE VAIS DEVOIR COURIR !"

Je la remet sur mon dos délicatement et saute à travers la fenêtre. Ma peau se frotte aux paroi de la vitre cassée et s'ouvre à quelques endroits. Pas le temps d'avoir mal; je dois nous protéger !
Je cours le plus vite possible en direction d'une ruelle. Malgré la douleur, je me force à me dépêcher pour qu'on soit en sécurité. Le temps est compté !
Arrivé dans la ruelle, je m'arrête le temps de reprendre mon souffle.

AkabaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant