⊰ teacher | TAEGI [PAUSE]

9

La journée s'était vite terminée pour les deux protagonistes et Yoongi traînait des pieds dans le grand couloir pour aller récupérer ses affaires qu'il avait laissé dans le casier.

Les murs blanc lui donnait l'impression d'être oppressé, enfermé entre quatre murs comme dans un asile psychiatrique et il n'aimait absolument pas cette sensation.
Un frisson lui parcourut le dos.

Le lycée semblait désormais désert, mort, abandonné.
Tout le monde était rentré chez eux, dans leur train-train quotidien et Yoongi, lui, hésitait encore à ouvrir cette foutue porte de casier.

Il attendait là, immobile.
Pensant sûrement à quelque chose, ce genre de truc inaccessible dont on rêve juste dans notre tête et qu'on aimerait mettre de concret devant nous.

Son soupir résonna comme un écho de mort dans ce silencieux couloir.
Puis, alors que sa main eut enfin attrapé le cadenas qui enfermait ses affaires, des pas se firent entendre dans ce couloir où le mentholé pensait bel et bien être le seul.

Ce rythme de pas.
Cette démarche.
Yoongi la connaissait si bien qu'il n'eut même pas sursauter quand il se fit retourner violemment, dos au casier, dans un bruit de craquements sur du fer.

—Tu me veux quoi encore...Jin ?

—A c'que j'vois, ça t'amuse de faire le rigolo en classe. Qui plus est celui qui se prend pour je-ne-sais pas qui. J'me trompe ?

—Ça te pose un problème ? J'ai juste de la répartie couillon.

Le blond grimaça et projeta son poing dans le visage du mentholé.
Celui-ci apporta ses doigts à son visage, insultant par la même occasion celui qui venait de lui en foutre une.

—Je trouve qu'en ce moment, tu prends un peu trop tes aises.

—T'as peur que j'te vole la vedette ? Tu peux te la garder ! Être au centre des regards, baigné dans cette hypocrisie dégoûtante c'est pas pour moi, du con.

Jin lui envoya un autre coup qui le fit flancher sur le côté, contre un autre casier.
Yoongi se mit à rire en essayant de se relever mais le blond lui asséna un coup de pied dans le ventre qui le fit bel et bien tomber à même le sol cette fois-ci.

—Ça..., le mentholé grimaça de douleur, ça doit sûrement t'amuser de faire le caïd ? De frapper les gens parce que ce qu'ils font ne te plaît pas, parce qu'ils respirent le même air que toi. T'es tellement pathétique mec.

Le blond lui hurla de se taire et l'attrapa par le col de sa veste en commençant à le soulever violemment.
Il leva le bras et s'apprêta à l'envoyer une nouvelle fois dans le visage du plus jeune quand son geste fut arrêté par une poigne ferme.

—Je... pense que le lycée n'est pas un endroit pour se battre.