Le garçon du lycée (1/3)

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Je savais qu'il etait là, je savais que c'étais lui

Quand j'y repense, tout est parti d'une impression, d'un sentiment de déjà vu. Je le connaissait, j'en étais certaine. Tout le monde à beau me dire le contraire, me disais que je devenais folle. Je ne les écoutaient pas bien sur, j'aurais peut être dû... Le pire, c'est qu'ils ont raison. Je suis folle. Mais sans doute pas autant que lui.

Je me souvient de ce matin d'hiver, je peut même vous assurer qu'il faisait très froid, on pouvait apercevoir du givre sur les toits des maisons. Puis sur le quai je regardais le panneau d'affichage pour constater une fois de plus que mon train était retardé. 15 minutes plus tard le RER arriva, je monta dedans et nos regards se sont croisés, j'ai eu la chair de poule, comme si, en un regard il avait réussi à lire en moi comme dans un livre ouvert, à décrypter mes émotions les plus enfouies avec une facilité déconcertante. Et depuis ce jour je le croisât de plus en plus fréquemment dans les couloirs du lycée, n'y prêtant pas plus d'importance au début mais ses regards insistants et ses sourires en coin ne me laissèrent pas indifférente très longtemps. 1 mois passa. Puis 2. Et à la fin, je me surprenais à baisser les yeux quand je le croisait pour ne pas lui montrer qu'il me troublait. Je suis convaincue qu'il faisait exprès de passer à coté de moi, d'effleurer mon sac ou mes épaules quand nous devions passer dans les couloirs étroits, bondés de lycéens. Je crois que cette situation l'amusait plus qu'autre chose.

J'ai alors pris les choses en main et j'ai fait jouer mes contacts, bien décidée à savoir qui était ce garçon qui me portais un soudain intérêt, et dont je ne connaissais même pas le nom. J'ai la chance d'avoir des amis capables de trouver n'importe qui sur Instagram même avec aucune informations. Et il n'a pas échappé à la règle. C'est à ce moment là que la situation à commencer à déraper. J'ai ouvert l'application, et ai chercher son pseudo dans la barre de recherche. Je cliqua sur le premier compte que le réseau social me proposait, et lutta pour garder mon calme en voyant ses photos. Je retrouva ce regard bleuté qui me troublait tant. Je crois avoir passé au moins 10 minutes à scruter chacune des photos comme si elle allaient se mettre à bouger, à m'adresser un signe. Mon cœur battait à un rythme anormalement rapide, j'éteignis ensuite mon téléphone, comme pour me protéger de cette sensation inexplicable qui me tordais le ventre. Je respira un grand coup, repris mon téléphone en main et m'abonna à son compte. Et comme je m'y attendais, je reçu une demande d'abonnement 5 minutes plus tard, que j'accepta. Mon cœur palpitait en voyant qu'il likait certaine de mes photos. Je décida d'aller me coucher.

Les jours suivants, je ne savais plus comment me comporter. Devais-je l'ignorer ? L'éviter ? Ou au contraire, aller le voir ? Lui demander son putain de problème à fixer les gens comme un psychopathe. Toute ces questions se tournaient et se battaient dans ma tête jusqu'a même prévoir des scénarios dans le cas où j'allais le voir où à l'inverse, sa réaction si je l'ignorais.

Ahah j'étais naïve.

Le lundi suivant, je ne le croisa pas dans le train pourtant le lundi je le croisais mais bon... pourquoi sa vie m'intéresse putain. Il faut vraiment que ça s'arrête. J'en ai marre de faire une fixette sur un gars qui n'a fait que me regarder... Je suis en manque d'affection et ça devient pathétique sérieux...
Soudain on me sortie de mes pensées. Maddie, ma meilleure amie qui me parlait au moins depuis 15 minutes me rappela que nous avions un foutu contrôle de math, que bien sûr, je n'avais pas réviser le moins du monde, sinon c'est pas drôle. J'informa mon amie de mon intention de sécher le cours, je préfère avoir 0 parce que je ne suis pas aller au contrôle plutôt que d'avoir 0 alors que je me serais trituré les neurones pendant 2h. Maddie me regarda d'un air désolé puis partis dans la salle de classe.
Mon èrance commença donc, je me promenais dans l'immense parc du lycée, sans but, c'est alors qu'il se réincrusta dans ma tête, je m'énervais toute seule, je me faisais pitié, cette situation m'énervais. Si ça se trouve il se fout de moi depuis le début.

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