nouvelle vie

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Disons que mon histoire pourrais être inspirées des plus grandes tragédies grecques,si je ne m'étais pas lâchement enfuie telle la criminelle que je suis. Si la lâcheté ne s'était pas emparée de ma raison quand ces lames étaient si proches de mes veines alors comme Phèdre je figurerais sur la grande liste des héros tragiques.
Qu'est ce que je raconte comme conneries parfois! Héroïne ? Moi? Au mieux je serais devenu la super héroïne d'un nouveau numéro de "crimes " mon histoires étalées à la vue de tous et Au pire j'aurai pu m'attendre à voir apparaître mon nom dans la rubrique necrologique du petit journal local.
Ces pensées ne m'ont pas quittées depuis mon arrivée. Soulagé, certes,d'avoir posé les pieds en Amérique et de me redonner une chance mais ce poid sur mes épaules ne me quittera jamais. Ce fardeau que je trainerais toute la vie , l'ombre de sa mort me suivra et me hantera.
Cette ombre dont le prénom me fait encore tressaillir...Greg.
Je me reveille en panique et totalement désorienté, les mains crispees sur la ceinture de sécurité. Une main rassurante se pose sur ma cuisse

L "tout va bien la belle au bois dormant , tu t'es assoupi! Nous sommes bientôt arrivés . Est ce que tu veux en parler ?"

Sa voix cristalline et son geste amical me calme instantanément et d'un hochement de tête elle comprend que je ne désire pas en parler. Je regarde le paysage défilé au travers la vitre passagère de la petite citadine de mon amie.
Les immenses buildings,le défilé de taxis jaunes...new York ne dort jamais!
J'admire le ballet incessant des habitants où costumes chics de pdg côtoient les friperies et autres tenues excentriques. Cette ville est un condensé hétéroclites vraiment surprenant ! En pleine contemplation des grandes enseignes lumineuses et submergé par toutes ces odeurs, je ne me rend compte que quelques secondes plutard que Lisa à coupé le moteur.
Nous sommes stationnés devant un immeuble de briques rouges typiquement new yorkais où des balcons de fer tapissent la façade ainsi qu'un grand escalier de secours. Sortie de ma contemplation,  Lisa m'indique que nous sommes devant chez elle.

L " voilà ton nouveau chez toi, bienvenue ! J'habite au 2 eme étage "

Je pressé le pas pour suivre la cadence des talons de ma petite blonde jusqu'à son appartement. Pendants notre ascension je prend la peine de détailler les lieux, le hall d'entrée n'est pas luxueux ,l'ampoule du plafonner clignote comme les spotlgihts dune discothèque. Certaines boîtes aux lettres ont subit les assauts de jeunes délinquants et la peinture de la cage d'escalier est nettement defraîchie.

Le bruit de tintement d'un trousseau de clé m'indique que nous avons atteint notre but,Lisa ouvre la porte de son appartement et m'invite à entree en première. Quelle ne fut ma surprise lorsque les lumières furent allumées ! Devant moi se dresse un salon séjour très bien agencé dans les tons clairs, beige et taupe du mobilier blanc et un coin lecture très cosy garni de poufs et coussins colorés. Un grand écran plat en prévision de nos soirées netflix et d'un canapé en tissus écru dont les coussins rose poudré donne une touche féminine très agréable.
Notre visite se poursuit par le coin cuisine ,pas très spacieux mais bien agencé: une kitchenette avec le nécessaire pour cuisiner ,un îlot central accompagné de 2 tabourets de bar et en guise de plafonnier, un égouttoir en inox recouvrant une ampoule. Cette petite touche déco ne manqua pas de me soutirer un grand sourire que Lisa ne loupa pas.

L: " je t'interdis de te moquer de mon style ,à défaut d'être bonne cuisinière je me sers de mes ustensiles comme décoration...un jour j'inspirais une nouvelle mode,crois-moi !

C:" biensur ma belle ,je ne doute pas de ton talent d'artiste...quoique!

Et c'est sur cette note légère que nous terminons la visite.

Mon amis m'indique le couloir à l'autre bout de la pièce où se dresse 3 portes. La salle se bain,tout ce qui a de plus simple ,une baignoire ,un vasque et les toilettes.

L:" ici c'est ma chambre " m'indique Lisa en ouvrant la seconde porte.

C:" par déduction, j'en conclue que celle ci est la mienne ?

L:"exact "

Face à moi, une pièce assez petite mais dans laquelle tout me plaît, finalement ma lisa à vraiment bon goût ! Un lit double ,un jolie dressing recouvert d'un rideau gris.
La pièce dans les tons rose pâle et gris me convient parfaitement.

C: "tu es un ange Lisa, mon ange gardien! Jamais je ne pourrais te rendre la pareille !

L:" contente toi de te présenter à l'entretien d'embauche que je t'es degoté pour payer ta part du loyer et ce sera déjà bien!Se contenta-t- elle de ma répondre accompagné d'un clin d'oeil.

Une semaine s'est écoulé depuis mon arrivée, Lisa à repris son train-train  quotidien et moi je trouve mes marques. Bien-sûr notre apprenti détective décoratrice n'a pas perdu une miette de mon récit mais fidèle à moi-même je n'ai pas eu le courage de lui dire toute la vérité et j'ai un peu édulcoré la vraie version.
Nous sommes installés sur le canapé toutes les deux en prévision d'une soirée fille et telle une élève studieuse je m'attelle à répéter mon histoire.

L:"donc tu as tout quitté ? Boulot?amis?famille ? Et sur un coups de tête ?

C:"pas vraiment ma belle ,ce n'est pas la vie à laquelle j'aspirais ! Et pis je n'avais pas d'emploi fixe et très peu d'amis. Je n'étais pas heureuse" ...finis-je par lâcher en baissant la tête. Les quelques larmes qui s'échapperent de mes yeux eurent raison de son interrogatoire.

Comment lui expliquer la terrible vérité ? La terreur qui a régnée sur ma vie ces dernières semaines?un "petit ami" fou allié.
Même si le terme n'est pas approprié, un tyran, un être dépourvu de toutes émotions serait plutôt exact.
Cet homme qui m'a promis une vie stable emplie d'amour et de joie qui finalement s'est avérée être un allé sans retour en enfer.
Trois années d'asservissement,de coups et de torture psychologique.
Ce corps qui ne m'appartenais plus, ces chairs meurtries au plus profond d'elles-mêmes, lacérées,écartées.
Mes larmes ne coulent plus ,mes yeux sont asséché par la colère et la fureur .

Ce soir il est rentré plus tôt et il est d'humeur joueuse, cet éclat dans ses yeux ne trompe pas ,cette lueur lubrique qui danse telle une flamme me transperce et m'informe clairement sur ces intentions.
Les pétasses qu'il baise la semaine ne sont pas parvenues à satisfaire ses envies perverses et n'ont pas réussies à calmer la bête.
Et lorsqu'il me bloque contre l'évier de la cuisine telle un vulgaire pantin je peux sentir son immonde érection se profiler contre mes fesses. Je me répète en boucle ce mantrat en fermant très fort mes paupières et en serrant les poings me blanchissant les jointures des doigts.

"La paix est à ma portée "
"la paix est à ma portée "
"La paix est à ma portee"

J'inspire et expire le plus calmement possible .Je ne lui donnerais pas la satisfaction de me voir hurler ou pleurer .
Et lorsqu'il commence à me pilonner violemment en me maintenant fermement, d'une main sur le bras et m'empoignant les cheveux pour me plaquer durement sur l'evier,m'imprimant au passage les striures sur la joue, je ne suis plus que néant. Je pourrais attraper ce couteau de cuisine et lui enfoncer dans les entrailles...Je pourrais mais mon corps ne m'appartient plus. Mes oreilles refusant d'écouter les paroles salaces qu'il prononce, mes yeux clos refusant de s'ouvrir pour faire le jour sur ses affrositées,ma bouche réprimant mes sanglots et ravalant les hauts le coeur . Tout les sens en pause, refusant l'assaut de sa virilité, cette immense brûlure me fendant en deux .

Quand il arrive à l'apogée de son intrusion, qu'un son lugubre traverse ses lèvres et que le fruit de cet acte démoniaque coule le long de mes cuisses ,je ne peux contenir plus longtemps mes larmes . Trop longtemps gardées cachées, trop longtemps tues . Cette honte incommensurable, cette impression de n'être rien que cette loque, ce vide-couille, ce déchet. Ces mots qu'il me répète sans cesse.

CETTE IMPUISSANCE ,CETTE HONTE,CETTE COLÈRE, CETTE HONTE,CETTE RAGE ,CETTE HONTE qui m'habite et me colle aux trippes.
Je suffoque ,J'étouffe, mon coeur s'emballe, mon souffle se rarifie ,ma poitrine se serre ...aidez-moi je vous en pris! Mais je suis seule, seule avec ce couteau .j'aspire le peu d'air que mes poumons peuvent contenir ,ma bouche est pâteuse et mon coeur bat à toute allure..."la paix est à ma portée "...

DARYL...Pour le meilleur et pour le Pire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant