Prologue

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Là dans ce paysage enneigé, marchait une jeune fille un capuchon sur sa tête, le visage rongé par la haine. D'où venait- elle et où allait-elle ? Je vous le dirais plus tard laissez-moi simplement-vous conter son histoire.....

Il y a seize ans de ça, une petite fille vue le jour, deux petites oreilles de chats étaient sur le sommet de son petit crâne et ses deux grands yeux vairons pétillaient de bonne humeur. Elle souriait à deux personnes comme elle -s'en doute ses parents-.

Le temps passait et cet enfant grandissait petit à petit découvrant la vie extérieure. Elle s'amusait, elle riait, elle chantonnait, se déguisait. Elle était comblée de bonheur jusqu'au jour de son anniversaire où elle aurait cinq ans -cet anniversaire maudit s'est comme cela qu'elle l'appelait aujourd'hui-.

Ce jour-là, il faisait beau tous les paysages environnants respiraient la joie de vivre. La petite s'amusait avec son père dans le jardin et sa mère les regardait en souriant. Elle se leva et alla dans la maison. Elle revînt en panique puis regarda son mari, qui avait compris le pourquoi du comment sans que la petite fille en trouve la raison.

Il prit sa fille qui rigolait sous l'effet de sa joie encore présente malgré ses interrogations sur le comportement de sa mère qu'elle avait d'ailleurs oublié une fois dans les bras de son père. Il rentra dans la petite chaumière éclairée par un fin faisceau de lumières que les nuages venaient immédiatement recouvrir plongeant les pièces de la demeure dans une légère pénombre puis il l'emmena dans leur cave entièrement plongée dans les ténèbres on ne pouvait d'ailleurs pas voir ce qu'il se trouvait devant soi par manque d'éclairage.

-Reste ici ma chéri on revient vite, dit-il en la posant derrière des cartons.

Elle le retient avant qu'il parte en demandant tristement et légèrement tremblante du faite de rester ici seule dans le noir total:

-Tu vas faire quoi ?

-Nous allons préparer tes cadeaux Selena, rétorqua un peu pressée sa mère en lui embrassant le front d'un rapide baiser avant de se tourner vers la porte et de la tenir entrebâillée, Reste sage jusqu'à ce qu'on revienne ton papa et moi !

Et cette dénommée Selena regarda la porte se fermer dans un grincement aigu faisant fuir toute les souris aux alentours précédemment cachées dans les étagères, elle-même cachée dans l'ombre en souriant légèrement tremblant aussi un peu plus étant dans les ténèbres et ne pouvant plus distinguer les étagères des murs ni la porte d'entrée et les cartons. Elle avait hâte de voir ses surprises et de ce fait sortir de cet endroit qui hanterait longtemps ses rêves les plus profonds de par la noirceur du lieu.

Si seulement elle savait ce qu'il se passait et ce à quoi elle échappait. Là-haut une scène se rapprochant plus d'un film d'horreur que d'une comédie musicale se déroulait. La mort guettait les plus jeunes, les plus vieux, les animaux, les insectes, les plantes.

Tous y passaient.

Personnes n'arrivaient à échapper à la lame destructrice de la faucheuse. C'était un vrai massacre tout brulaient, de tous les côtés des corps se vidaient de leurs sang. Corps à côtés desquels des personnes priaient -sûrement des proches- avant de se faire eux même emporter par la mort sous des cris les plus horrifiques les uns des autres, les sillons encore humides des tonnes et des tonnes de larmes qui avaient coulées sur leurs joues.

Ces cris se mélangeaient au chaos totale causer par les pleurs des nourrissons, les gémissements de douleurs des personne agonisant de tous côtés cherchant de l'aide auprès des personnes vivantes près d'eux, des cris de frayeurs pour ceux qui étaient témoins de la mort de leurs compagnes, leurs maris ou leurs enfants.

Voilà comment en quelque heure une race fut décimée. Il ne restait que des ruines et des corps sans vies surmonter par un silence plat qui fut vite remplacer par le crépitement des flammes venant d'apparaître aux fenêtres des chaumières et sur les corps vide de vie.

Selena était restée, comme ses parents lui avaient demandé, dans cette cave dont la porte s'était entrouverte depuis longtemps mais malgré cela la petite n'avait pas bougé. Elle se précipita pour l'ouvrir étant devenue impatiente laissant s'échapper un rire enfantin de ses lèvres heureuse de retrouver ses parents mais elle ne vit personnes de l'autre côté de celle-ci. Elle monta rapidement les escaliers menant au rez-de-chaussée et ouvrit la porte séparant le sous-sol de la pièce à vivre.

Une odeur de brûlée mélanger au sang frais lui agressa les narines et lui picota violemment les yeux se remplissant peu à peu de larmes. Elle avait les yeux écarquillés. Elle se les frottait, se pinçait violemment les bras jusqu'à se laisser des marques rougeâtres sur ceux-ci afin de confirmer la vision d'horreur lui faisant face.

Le paysage qu'elle connaissait autrefois remplis de fleurs et de rires n'était que feu et sang. Elle était tellement absorbée par le paysage qu'elle ne remarqua pas les larmes coulées et recouvrir l'entièreté de son visage puis s'écraser à ses pieds. La petite hybride chercha désespérément ses parents en les appelants, s'avançant entre ses semblables dont la vie avait quitté chaque parcelle de leurs corps.

Elle continuait d'avancer fermant les yeux de temps en temps pour ne pas dire tout le temps afin de s'éloigner de ce cauchemar. Elle finit par trébucher sur un corps et tomber lourdement sur le sol blessant ses genoux et ses mains. En ouvrant les yeux elle laissa sortir un cri d'effroi se retrouvant nez à nez avec un visage déchiqueté le rendant non identifiable. C'est à ce moment qu'elle sentit son estomac se tordre de douleur et qu'elle rendit le contenu de celui-ci bien qu'il soit vide.

Elle se releva rapidement et ferma les yeux fortement essayant tant bien que mal d'oublier la situation actuelle. C'est quand elle les rouvrit qu'elle vit deux corps dont elle connaissait inconsciemment les propriétaires suspendu à un arbre au centre du village.

Elle commença à marcher dans leurs directions puis s'arrêta à quelque pas d'eux avant que le sol ne rencontre brutalement ses genoux les égratignant un peu plus. Les larmes redoublèrent de volume et ses épaules furent prises de puissants soubresauts. Sa bouche était entrouverte seul un cri silencieux en sorti.

Sa tête tournait sa vision se flouta, son cœur se serra. Puis elle ferma les yeux durement et cria à en perdre haleine son chagrin lui déchirant le cœur et l'esprit. Elle s'arrachait presque les cheveux. Elle venait de retrouver ses deux paternels mais ce n'était pas exactement comme cela qu'elle voulait les revoir.

Elle les appelait, encore et encore à s'en déchirer les cordes vocales.

Ce fut le cadeau d'anniversaire le plus horrible de toute sa vie...

The hybrid assassinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant