Le vent souffle doucement balançant allègrement les branches des cerisiers en fleurs. Un parfum envoûtant emplis l'air et, accompagné des milliers de pétales se baladant au gré de la brise, crée une douce atmosphère printanière qui emplit le paysage de sa douceur. Le crépuscule commence à illuminer de ses couleurs chaudes le ciel sans nuage qui se couvre de teintes plus magiques les unes que les autres. En bas de la falaise, l'eau clapote doucement, le bruit rassurant se diffuse tandis que la mer reflète le soleil.
Un homme cours. Il cours comme si sa vie en dépendait. Peut-être est-ce le cas. Il traverse la route toujours plus rapidement, ignore tout ce qui se trouve sur son passage, c'est-à-dire pas grand chose malheureusement. Il s'arrête brusquement, ses petites mains s'accrochent dans un signe de désespoir au parapet de la falaise. Il a la tête baissée mais ses épaules secouées de soubresauts irréguliers et les bruits disgracieux qu'il émet nous permettent de comprendre qu'il pleure. Il hurle, agonise presque, torturé par les pensées les plus sombres. Son désespoir fait se flétrir la beauté qui l'entoure. Il est seul. Ses lèvres charnues tremblent, mordent et souffrent. Ses yeux brillent non pas grâce au bonheur qui les fait pétiller mais bien à cause des nombreuses larmes qui se pressent toujours plus pour aller s'échouer sur ses joues et dans son coup. Il semble se calmer. Il enjambe le parapet et s'assoit de l'autre côté, au bord de la falaise tandis que ses jambes pendent dans le vide. Sa respiration bruyante est irrégulière et saccadée, il se torture les mains, les tournant de plus en plus, il se griffe les poignets, les jambes, le visage, sans que personne ne puisse l'arrêter. Effectivement, il est seul.Cet homme n'en peux plus, ses rêves se brisent et ses amis tentent de brûler ses ailes. Du moins c'est ce qu'il pense. Il secoue légèrement les jambes, faisant s'envoler le papillon qui y avait trouvé refuge. Celui-ci se dépose délicatement sur la main du jeune homme qui observe de longues minutes durant ses couleurs chatoyantes. Mais la beauté éphémère l'abandonne aussi, partant pour de nouveaux horizons.
L'homme passe sa main dans ses cheveux. Ils sont secs à cause des nombreuses teintures qu'ils ont subis, actuellement ils sont d'un blond un peu passé et ils flottent au gré du vent, donnant presque l'impression que leur possesseur est entouré d'une auréole resplendissante.
Il n'a pas beaucoup de temps, il le sait. Il a déjà pris sa décision mais il ne souhaite pas que ses bourreaux aient la satisfaction de le voir renoncer.
S'il savait combien il se trompe, ses bourreaux comme il les appelle sont les personnes qui l'auraient sans aucun doute sauvé s'il les avait laissé l'aider. Mais la petite créature est têtue en plus d'être totalement désespérée et rien ne la fera changer d'avis. Elle a déjà tenté, elle sait que c'est horriblement difficile mais elle sait aussi qu'elle a la force mentale. Cette fois même la musique ne pourra pas la sauver.
L'homme se retourne, il n'hésite pas, son regard est plus déterminé que jamais et ses yeux noirs ne laissent plus passer aucune émotion. Il est reclus dans sa forteresse mentale faites de douleur, de peine et de glace. Rien ne peux plus l'atteindre. Il enlève sa veste noire et la dépose par terre. Puis après une légère hésitation il la remet. Il peux avoir chaud, ce n'est pas un problème, par contre il est hors de question de leurs laisser quoi que se soit. De toute façon il a déjà brûlé le reste. Il doivent être en chemin, tout près même, peut-être sont-ils déjà là. Pourraient-ils mettre si peu de temps à arriver ?L'homme commence à paniquer, ses barrières mentales ne tiennent pas aussi bien qu'il l'aurait voulu. Il craque sous la pression et se remet à pleurer. Il se relève et fixe son regard sur le lointain horizon. Le papillon revient et commence à voleter autour de sa tête avant de finalement se déposer sur le bou du nez du blond. Il oblige ce dernier à loucher puis s'envole en zigzagant avant de disparaître dans la lumière du soleil. Le jeune garçon le regarde s'éloigner, imprimant la lumière orangée dans sa rétine. Il laisse couler des plus en plus de larmes. Il veut rejoindre ce papillon, il en est sûre alors pourquoi hésite-t-il ? Il n'y a plus rien pour lui ici.
Le choix est fait à présent. Tandis que les crissements aiguës des freins d'une voiture retentissent à quelques pas, l'homme s'avance. Encore un pas. Ses baskets reposent à moitié dans le vide à présent. De toute son existence, il n'a jamais été aussi près. Il ne manque plus qu'un dernière pas. Il suffit d'avancer, une dernière fois. Une toute dernière fois. Et après toutes ses années de souffrance, de peine et de douleur, coincé dans un corps et dans une vie qu'il hais, enfin, il échappera à ses tourments. Il s'avance d'un coup et tombe de la falaise. Pour la première fois, l'homme déploie ses ailes.- JIMIN !
Like a butterfly.
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Butterfly {BTS ; OS}
FanfictionOù les larmes se mêlent au pétales des cerisiers et où l'envie de voler devient la plus forte.