Ce jour-là, je m'étais réveillé car un bruit assourdissant avait retenti. Et puis, quand j'eus enfin ouvert les yeux, je vis qu'il faisait nuit. Pourtant, mon réveil affichait 6h58.
Je me levai, allai dans la salle de bain, me rinçai le visage, relevai la tête, et constatai : ce n'était donc pas une hallucination, un problème était survenu dans les environs.Il est sept heures et nous nous retrouvons comme chaque jour du lundi au vendredi pour réveil matin ! ...
C'était mon réveil qui sonnait, j'avais oublié de le désactiver en me levant...
J'allais l'éteindre mais je ne le fis pas car une chose inhabituelle fut annoncée à la radio.Je m'excuse mes chers amis mais vous attendrez un instant avant d'écouter la nouvelle musique de Shakira...
Un collègue me fait parvenir une information de la plus haute importance, l'heure est grave les amis.Je me demandai bien ce que le présentateur pouvait bien raconter, tout cela m'intrigua davantage.
La fin du monde est proche, j'en ai bien peur...
« PAUVRE FOU !! »
Mon voisin, furax, venait d'hurler après avoir entendu les paroles entendues à la radio. En effet, toutes les antennes de radio transmettaient le même message : "Nous allons tous mourir, le monde touche à sa fin."
Mais ce n'était pas tout, la télé également diffusait l'information.Je me demandais seulement, "était-ce un prank ?", si tel était le cas, la blague ne pouvait être plus mauvaise.
Mais nous n'étions ni le 1er avril, ni le 31 octobre.Je décidai donc d'appeler mes parents pour m'éclaircir les idées. Le téléphone émit le premier bip, puis le deuxième et...
« OH JÉSUS SOIS LOUÉ, TU ES VIVANT ! »
Toujours dans le drame, ma mère avait dû courir pour décrocher le téléphone, en panique après avoir entendu les informations du matin.
« Oui maman, tout va bien, je suis chez moi.
- Mais Aurélien, ne te rends-tu pas compte de la situation ?! s'écria ma mère. Nous allons tous mourir, je te le dis !
- Relax, calme toi, on ne va pas mourir maman.
- Toi aussi tu me prends pour une folle alors ? Je savais que ce jour arriverait, il est là et personne ne croit à ce qu'il se passe... »
Toujours dans le drame, elle continua.
« Aurélien ? Tu m'écoutes un peu ? Regarde ce qui se passe dehors, c'est sous tes yeux, tu ne peux nier.
- Oui, oui... disais-je encore fatigué. »
J'ouvrais mes volets, passais ma tête par la fenêtre et un spectacle effroyable s'affichait devant moi.
En me réveillant je n'avais pas fait attention à ce qui se passait vraiment, j'avais seulement remarqué l'obscurité du ciel, ce qui était moindre face à ce qui me faisait face dans cet instant précis.
Je lâchai le téléphone, pétrifié. Ce panorama de violence, d'armes, de sang qui défilait sous mes yeux.
« Alors, tu me crois ? disait la voix de ma mère à l'autre bout du fil. »
La ligne fut coupée alors qu'elle continuait à me harceler de questions.
Soudain, le vide total.
Je ne bougeais même plus. Puis je m'effondrai.J'avais seulement 22 ans et la fin se montrait comme un livreur de pizza qui sonne à notre porte.
Ces hommes que je voyais n'était même plus eux-mêmes, ils avaient perdu la raison, étaient habités par un je-ne-sais-quoi qui les rendait si sauvages que...
Plus personne ne pouvait les arrêter.Ce n'était vraiment pas un rêve, ou plutôt un cauchemar dans ce cas-là.
Le sol craquelait sous mes pieds, je me mis soudainement à paniquer.
Une explosion se fit entendre, puis une autre, et une fois de plus, le silence.
Je ne pouvais vraiment rien faire. Moi, petit étudiant à la fac de Nanterre, quelle serait mon utilité dans tout ça, que pouvais-je faire ?Je m'étais résigné à subir mon sort. Le sol cédant enfin, me laissant tomber depuis le seizième étage, la mort était certaine.
C'est lors de cette chute libre, que ma vie défila sous mes yeux, et une vague de chaleur s'empara de mon corps.
Je réalisais que je n'avais jamais eu de copine, que je n'avais pas su dire à Laurie que je l'aimais, je l'avais perdue et elle allait mourir elle aussi.
J'étais un looser, j'avais échoué dans cette vie et alors que la collision au sol approchait, je me promis une chose :La prochaine fois j'irai jusqu'au bout.
Et j'espérais profondément que la vie me donne une seconde chance pour me racheter, même si le monde était détruit, n'importe où, pour qu'un jour je devienne un winner.
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La fin du monde
Short StoryC'est la fin du monde, quel sera le dénouement de ce mauvais présage ? Nouvelle écrite pour un concours @Jourpad