Fleur, de l'heure, à l'heure, au cœur qui meure?
Une naissance, une évanescence, a-t'elle un sens?Une tige, de prestige, qui donne le vertige.
Un pédoncule* qui ondule mais ne recule.
Un sépale*, longitudinal, loin d'être pâle.
Un calice*, pleins de malice, qui se hisse.
Des pétales, amicales, abyssales qui s'étalent.
Une corolle*, créole, belle luciole.
Un étamine*, à bonne mine qui chemine.
Un pistil*, un nombril, vers une île.Lorsque le pétale tombe, il ne creuse pas sa tombe.
Ce n'est pas la fin d'un cycle car tout se recycle.
Le temps sert à aller de l'avant, vers le vent.
S'écoulent les secondes, telles des ondes
vacillantes, dérivantes qui nous hantent.La chute, volute, au son de la flute,
n'est qu'un focus du crocus au lotus.
A chacun de ne faire qu'un et jamais de n'être rien!
Se laisser aller, rester, s'en aller...
Vivre, poursuivre, s'ensuivre...Le pétale, triomphale et vital
laisse une image de notre âge,
un bout de vie, dans l'infini qui n'est pas fini..BF
*Pédoncule: tige
*Sépale: pièce du calice
*Corolle: ensemble des pétales
*Calice: ensemble des sépales
*Etamine: organe mâle de la fleur
*Pistil: organe femelle