Les Écrits d'une jument sauvage

Partir pour ne jamais revenir

Hello les Wattpadiens ! :) Voici donc mon premier texte sur un thème libre, qui était celui de l'amour ^^

Le jour où nous nous sommes rencontrés, elle m'a tout de suite plu. Une seconde aura suffi pour que nos regards se comprennent et que nos cœurs s'accordent. Tout a basculé en moins d'une minute, pour sa vie comme pour la mienne. Evidemment, ça a été le coup de foudre, celui qui vous redonne aussitôt une force que vous n'auriez jamais soupçonnée. Elle m'a souri et là, mon être tout entier s'est emballé. Elle me faisait l'effet d'une bombe nucléaire, à la fois explosive mais aussi dangereuse. Elle s'est vite montrée manipulatrice, voulant à tout prix me faire croire à certaines choses que je refusais, me faisant faire ce que je ne voulais pas forcément, et me rendant complètement fou. Une rue, un simple croisement aura suffi pour nous faire nous rencontrer, et nous prenons quelques temps plus tard des chemins totalement différents. Si elle ne m'avait pas autant ébloui, tout aurait-il été différent ? Tout ce temps que nous avons passé ensemble aurait-il été bien plus réduit ? Tous ces instants, ces baisers volés, ces soirs où nous nous sommes vus en secret, faisant comme si de rien n'était devant nos proches, tout cela aurait-il eu lieu ?

Un simple matin d'hiver aura suffi à tout réduire à néant, cette année que nous avions vécue ensemble. Elle n'a rien laissé, pas un message, pas un mot sur la table. Elle est tout bonnement partie, sans un au revoir, sans rien me dire. Elle m'avait abandonné, laissé pour compte, comme ça. Avec le temps, je pensais qu'elle aurait fini par comprendre à quel point je m'étais attaché à elle. Et je ne pouvais pas vivre sans elle. Elle a quitté mon appartement et ne reviendra pas, c'est certain. Nul ne la connaît mieux que moi, et ce réveil aura été le plus difficile de tous. Si on me renversait un seau d'eau sur la tête, ça me ferait le même effet. Tout avait fini par disparaître, même les photos de nous que j'avais punaisées au mur. Rien ne subsistait : elle avait tout emporté avec elle, je ne sais où. Un souvenir en ramenait d'autres et, au fil des minutes, des heures, je commençais à perdre la raison.

Ni son odeur, ni une seule de ses affaires ne traînait. Tout le temps où j'avais dormi, elle avait tout empaqueté et était partie avec sa valise, sans me prévenir. Rien ne restait, elle avait tout prévu. Un coup d'une année, voilà ce qu'elle était devenue, je préférais essayer de l'effacer de ma vie maintenant. Tout cela partait dans les méandres de ma mémoire, pour m'éviter de sombrer. Rares sont ceux qui la connaissaient, et il me serait donc plus facile de faire une croix sur cette partie de ma vie et de tout faire pour avancer, me reconstruire, même si c'était difficile. Et j'allais finir par l'oublier, je le savais. Si elle osait, plus tard, ne serait-ce que mettre un pied dans mon appartement, je savais que je n'hésiterais pas à faire comme s'il ne s'agissait plus que d'une inconnue pour moi et de l'ignorer pour le restant de mes jours.

S'il fallait que je l'oublie pour me reconstruire, je l'oublierais. Si il fallait que je l'ignore, je le ferais sans hésiter. Rien de tout ça n'était arrivé, mon esprit ne s'en souviendrait pas et ce serait mieux ainsi. Il fallait avancer, ne plus reculer, et partir pour ne plus jamais revenir dans le passé.