Chapître 1

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Claire

Il est 5h30 quand mon réveil commence à hurler dans mes oreilles. Je prends soin de l'éteindre et me lève doucement de mon petit lit.

Mon appartement dans Brooklyn n'a rien de luxueux mais il est vraiment douillet et j'adore y vivre.

J'ai emménagé à New York vers l'âge de 13 ans quand ma mère a été mutée dans une grande entreprise commerciale, juste après son divorce avec mon père. C'était l'opportunité de sa vie, celle qu'elle attendait depuis toujours. Et je me souviens précisément du jour où elle m'a apprît la nouvelle, j'étais à la fois folle de joie et triste de devoir tout quitter. Mais tout s'est toujours bien passé, on a vraiment eu beaucoup de chance.

Quand nous sommes arrivées à New York, nous avons rapidement trouvé un merveilleux appartement, deux pièces, mais très confortable, et surtout dans nos moyens même si ma mère a dû doubler ses heures pour payer le loyer.

J'ai donc intégré une école de la ville et y ai passé les cinq dernières années de ma vie.

Et me voilà aujourd'hui, toujours à New York, dans mon propre appartement, que je paye grâce à mon job et mes heures supplémentaires à la librairie, avec des amis et une mère super.

Maman habite d'ailleurs toujours le même appartement et ne le quitterait pour rien au monde.

Même si nous habitons maintenant aux États-Unis, il nous arrive très régulièrement de retourner en France. On doit d'ailleurs y retourner bientôt pour fêter les fêtes de fin d'année avec la famille, j'ai hâte.

Aujourd'hui c'est vendredi, mon dernier jour avant le week-end. La semaine est passée très lentement, tout est très similaire à la librairie, les mêmes clients reviennent chaque semaines quelques nouveaux visages, mais très rarement. Pourtant la librairie fonctionne très bien et les gens semblent l'adorer.

Après toutes ces pensées, je regarde l'horloge pour voir combien de temps il me reste ; il est six heures. Six heures ! Je vais réussir à me mettre en retard si je continue comme ça.

J'ai juste le temps de prendre une rapide douche et d'enfiler des vêtements décents avant de partir. J'emporte une banane avec moi, au cas où.

Traverser New York à cette heure-ci est probablement la chose que je préfère dans la journée. La ville commence seulement à se réveiller, tout s'éveille peu à peu et prends vie sous mes yeux. Les hommes et femmes d'affaires sont souvent matinaux, ce sont les personnes que l'ont croise le plus à cette heure-ci - sans compter les ivrognes du coin -, on peut les reconnaître facilement grâce aux costumes parfaitement lisses qu'ils portent.

Il est sept heures et demie et je m'approche enfin de la librairie. Je fais l'ouverture aujourd'hui, je vais donc être seule une bonne partie de la journée. Ça me plaît, j'aime bien travailler seule dans un endroit aussi paisible. C'est agréable.

Quelques clients s'enchaînent, des étudiants venant emprunter des livres pour faire un devoir ou encore des quarantenaires qui ce sont récemment découvert une passion pour les papillons et qui viennent se documenter.

Il est midi quand je finis de rentrer tous les nouveaux bouquins dans la base informatique et je meurs de faim. La librairie ferme à midi pour la pause méridienne, j'attends donc que les derniers clients sortent pour fermer.

J'ai pour habitude d'acheter un sandwich à la boulangerie juste à côté et aujourd'hui ne fait pas exception à la règle, je prends mon habituel jambon/chèvre et une bouteille d'eau avant de retourner à la librairie pour manger tranquillement sur une table.

Cela fait dix minutes que je mange quand la porte s'ouvre en trombe sur trois grands hommes. Les deux aux extrémités sont vêtus de costumes noirs et de lunettes de soleil. Des lunettes de soleil ? En novembre ? D'accord... Tandis que le troisième est vêtu d'un jean noir d'un simple sweat et des converses noires. Il est brun et malgré la distance je peux apercevoir d'ici ces yeux d'un bleu étincelant.

Il sont très flippants et surtout la librairie est censée être fermée. Qu'est ce qui m'a pris de laisser la porte ouverte ?

Je me lève et m'approche des trois hommes :

— Bonjour messieurs, la librairie est actuellement fermée. Il va falloir revenir à quatorze heures.

L'homme de gauche s'avance vers moi et mon premier réflexe est de reculer. Il ne semble même pas y faire attention.

— Mademoiselle, nous n'avons pas le temps pour ces bêtises. Un colis au nom de Hero Fiennes-Tiffin a été déposé à cette adresse hier matin, nous souhaitons le récupérer.

Plus commode tu meurs... En plus, hier était mon jour de repos, je suppose que c'est donc Wayne qui a rangé le colis et je n'ai aucune idée d'où il aurait pu le mettre.

— Je veux bien mais je n'étais pas là hier, c'était mon collègue. Je vais aller voir en réserve peut-être l'a-t-il rangé là.

— Merci...... Claire ? Dit le jeune homme du milieu en essayant de lire mon badge

Je me dirige vers la réserve à grand pas en regardant au passage si je ne vois pas le colis quelque part. Au bout de cinq minutes de recherches intensives qui ne m'ont mené à rien, j'entends quelqu'un rentrer dans la réserve. Je me retourne brusquement.... et me cogne contre une étagère.

— Aïe ! Bon sang !

J'ai la tête sonnée sous le coup et je la frotte pour adoucir la douleur.

— Oh mon Dieu ! Désolé, tu vas bien ?

C'est l'homme du milieu qui se tient devant, celui qui semblait être protégé par les deux colosses à côté. Il a traversé la pièce en deux deux pour voir si ma tête allait bien.

— Oui oui... Je... Oui, je vais bien. Merci.

— Je m'appelle Hero.

Il me tend la main comme signe de politesse et je la serre dans la mienne. Et sans y avoir fait attention auparavant, j'entends un très prononcé accent anglais. Sans relever je lui réponds :

— C'est donc pour toi que je me tue depuis cinq minutes pour ce colis ?

Il rit

— Oui, je suis désolé. Je vais le chercher avec toi. Mes agents ne sont pas très patients.

— J'ai cru comprendre !

Deux minutes plus tard, on retrouve enfin le colis sous une étagère au fond de la pièce. Hero le récupère et on sort de la pièce pour rejoindre ses "agents" comme il me l'a dit. Je ne pose pas de question sur la nature du colis, bien que l'envie n'y manque pas. Mais qu'est-ce qui me prends ? Je m'en fiche de ce colis...

— Merci Claire pour ton aide. On ne te dérange pas plus. Au revoir. Me dit Hero

Ils sont sortis de la librairie avant même que je ne puisse répondre. Ils sont tous les trois montés dans une voiture noire garée juste devant la boutique.

C'était vraiment bizarre. Qui sont-ils ? Et pourquoi ce Hero m'a autant perturbé ?

Je n'ai pas le temps de me poser plus de questions, quand je regarde l'heure après toutes ces péripéties, il est treize heures passées. Il faut que je me dépêche de manger et que je réouvre le magasin.

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Court premier chapitre, j'espère qu'il vous plaira ❤️

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