Dear My ✩ Junhao

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Minghao prenait son petit-déjeuner en ce moment-même. Il buvait sa tasse de thé, et sa mère entra dans la cuisine. Cette dernière était inquiète envers son fils. Il se nourrissait que très peu, et il se couchait tard. Elle s'était bien rendu compte que son fils s'était renfermé sur lui-même, et elle ne savait pas réellement comment le prendre, comment l'aborder, et comment le rassurer.

C'était comme si elle n'avait que la coquille de sa conception. Une coquille qui ne voyait que le monde en noir et blanc.

Ce matin-là, elle voulait parler à son fils. Mais au bout de cinq minutes, elle n'avait rien dit. Elle n'arrivait pas à trouver les mots pour réconforter son fils, qui se leva, mit sa tasse dans le lave-vaisselle, et s'apprêta à partir de la cuisine.

— Minghao, appela sa génitrice. Ce dernier s'arrêta et tourna la tête vers elle, silencieusement. N'oublie pas que je t'aime, d'accord ?

Ces mots, bien que simples, réchauffèrent le cœur de Minghao. Il avait besoin d'entendre ces mots.

— Je t'aime aussi.

La mère sourit et laissa son fils partir, puisqu'il était encore en retard. Il alla donc se brosser rapidement les dents, et il partit au lycée. Depuis la veille, il était beaucoup plus calme. Il réfléchissait beaucoup à ce qu'il s'était passé, et se dit qu'il avait besoin d'évacuer. Il ne se sentait pas forcément mieux, mais il avait comme un léger poids en moins.

C'est après quelques minutes de marche qu'il arriva au lycée, les écouteurs toujours dans les oreilles. Il arriva dans sa salle de classe et enleva ses écouteurs de ses oreilles. Il avança à son casier, et se demanda s'il y aurait encore un mot dans son casier, qu'il devra une nouvelle fois jeter. Certes, ce que disait ce "W.J." étaient de belles paroles, mais il ne pouvait pas croire en quelqu'un. Et encore moins à un inconnu.

Qui sait, c'était peut-être quelqu'un de sa classe qui se foutait de sa gueule ?

Il soupira, et ouvrit son casier. Comme il s'y attendait, il y avait un bout de papier. Il le prit, et l'ouvrit rapidement. Il voulait tout de même lire les belles paroles de l'inconnu.

« Avant, je voyais le monde en noir et blanc.
Tu as fait revenir les couleurs dans ma vie.
Laisse-moi ramener les couleurs dans la tienne.
Wen J. »

Contrairement aux deux derniers jours, Minghao se sentit bizarre en lisant le bout de papier. C'était certainement parce qu'il ne connaissait, ou du moins, se souvenait d'aucun "Wen" dans son entourage. Ce mot le toucha, puisqu'il comprit ce qu'il voulait dire. C'est dans le sens où il n'avançait pas, mais qu'il reculait.

Minghao ferma son casier, et se dit qu'il devait jeter le papier. Il le replia et se dirigea vers la poubelle. Sa main se trouvait maintenant au-dessus de celle-ci, il n'arrivait pas à lâcher le papier.

Et si cette personne était sincère ? Et si elle voulait vraiment l'aider à se sentir mieux ?

Minghao se résigna et garda le morceau de papier.