Aveuglée

Le courage d'une mère

P/f : prénom de ton frère

C/c : couleur de cheveux

*  *  *

Tu n'arrivais pas à y croire. Il t'avait piégée et tu n'avais rien vu venir.

- Maintenant que tu t'es enfin décidée à me prendre au sérieux, je vais pouvoir m'amuser, jubile le garçon. Offrir cet enregistrement à Asano-sensei serait assez divertissant, surtout que tu risques de tout perdre, non ? D'ailleurs...

- Donne-moi cet enregistrement, le coupes-tu, la mine sombre.

- J'y crois pas...Si tu tiens tant à l'avoir, viens le chercher alors, sourit Karma, le menton levé. J'ai bien envie de reprendre notre combat d'il y a quelques jours.

Tu attaches tes cheveux (c/c) en un chignon, et déposes ton sac sur un rocher, abrité par ton parapluie.

- Evidemment, tous les coups sont permis, ajoute Karma, qui retire sa veste.

Avec rapidité, il s'élance vers toi et enchaîne les offensives. Tu esquives du mieux que tu peux, manquant parfois de glisser sous la pluie battante.

Tu finis par te stabiliser et te décides enfin à répondre. Tes attaques sont ciblées et se succèdent à une vitesse déconcertante. Cependant, tu te fatigues progressivement et tes muscles se font douloureux.

Il faut à tout prix que tu prennes l'avantage.

Tu essaies de réfléchir mais il ne te lâche pas d'une semelle. Tu n'as aucune chance contre lui au corps à corps, et surtout pas dans ton état actuel.

Il t'assène un coup de pied que tu évites en te baissant rapidement. Dos à toi, il se jette une nouvelle fois sur toi et t'attrape brusquement par le bras. Tu lâches un cri de douleur lorsque sa poigne se resserre autour de ton bras déjà blessé.

Puis, d'un mouvement de jambe, Karma te renverse sur le côté et tu tombes violemment au sol, sonnée.

- On déclare déjà forfait (T/n)-chan ?

- Rêve toujours Akabane...

Tu es trempée jusqu'aux os et tes cheveux collent à ton crâne par l'eau et la boue.

- Tu as déjà perdu (T/n)-chan...Pourquoi t'obstines-tu à te battre ? Se moque Karma, en s'approchant de toi.

- C'est ce que j'ai toujours fait à présent... rétorques-tu.

- Ne me sors pas des phrases toutes faites. Tu es pistonnée par Asano-sensei, reconnais-le ! S'agace le rouge. Tu parles de te battre mais il suffit de son approbation pour que tu fasses ce que tu veux ! Tu acceptes toutes ces décisions sans poser de questions ! Tu es aussi pathétique que le reste de l'école ! Te crache-t-il au visage, méprisant.

- Je n'ai pas le choix ! Hurles-tu.

- Tout le monde a le choix !

- Reproche-moi tout ce que tu veux, je n'en ai rien à faire ! Je me fiche pas mal des gens qui me détestent ! Mon seul but pour l'instant est de reprendre ce foutu enregistrement et c'est bien ce que je compte faire ! T'égosilles-tu, pleine de rage.

Tu t'apprêtes à lui donner un coup de poing au ventre mais il arrête ton bras sans mal.

- Tu ne m'auras pas deux fois, te rappelle Karma.

- Ce n'est pas cet endroit que je vise réellement, réponds-tu alors qu'il ne t'a pas encore lâchée.

Avec toute la force qui te reste, tu le frappes au niveau de ses parties génitales. Dans un cri de douleur, Akabane s'effondre en tenant ses bijoux de famille.

Tu restes figée, prise de culpabilité. Mais tu dois te dépêcher !

- T...Tu...vas...le...regr...gretter...balbutie Karma.

Tu l'ignores et fouilles les poches de sa veste noire. Tu saisis le téléphone et le fourres ensuite dans ton sac.

- Je te l'emprunte pour l'instant ! Déclares-tu, en n'oubliant pas cette fois tes lunettes.

- Revi...Reviens ici...

Tu cours vers le bas de la colline, laissant Karma derrière toi.

* * *

Allongée dans ton lit, tu fixais le plafond de ta chambre.

Tu avais mal partout, tu te sentais fiévreuse. Ta respiration bruyante faisait voleter l'un de tes cheveux (c/c) qui recouvrait ton visage épuisé. Tout autour de toi semblait flou, tu donnais l'impression de dormir les yeux ouverts.

Interrompant le silence pesant de ta chambre, une femme de qui tu tiens ta force de caractère entre dans la pièce, un plateau en main.

- Maman...l'appelles-tu d'une voix faible.

Elle s'approche de toi, un sourire apaisant aux lèvres.

- Je t'ai amené un petit-déjeuner qui devrait te redonner des forces, murmure la désignée.

Tu te relèves difficilement avant qu'elle ne dépose le repas sur tes genoux. Appuyée contre le dossier du lit, tu commences à déguster toutes ces bonnes choses. Un soupir de bonheur t'échappe.

- Tu es sûre que tu veux retourner au lycée ? Te demande ta maman. Tu es si fatiguée quand tu rentres des cours.

- Ne t'en fais pas, cette fatigue est juste passagère, la rassures-tu. Et puis, avec ce que tu m'as préparé, je vais être en pleine forme !

- Peut-être mais une mère ne peut s'empêcher de se faire du souci pour ses enfants, soupire-t-elle. Surtout certains en particuliers...

- Il est arrivé quelque chose à (P/f) ! T'écris-tu sans t'en rendre compte.

Ta mère te regarde avec des yeux ronds avant d'éclater de rire.

- Finalement, tu es pis que moi en ce qui concerne de t'inquiéter pour ton frère, déclare-t-elle, touchée. Surtout qu'il est plus âgé que toi...

- Ou plutôt qu'il est particulièrement stupide et impulsif...

- Ces temps-ci, (P/f) est encore plus fermé que d'habitude, souffle ta mère. Pour l'instant, il est sorti avec des amis. Tout ira bien pour lui...

Elle t'embrasse tendrement le front.

- Bon, il faut que j'y aille. Ta maman se lève à contrecœur, et se dirige vers la sortie. Repose-toi bien.

- Fais attention à toi.

- Je reviens vite...C'est promis, chuchote-t-elle.

La porte se referme délicatement.

Tu as bien conscience qu'elle va rentrer tard.

Même si tu ne la vois pas souvent, tu sais que chaque soir elle vient t'embrasser le front.

Car, chaque soir, tu attends d'entendre ses pas près de ta chambre.

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...Re ?

Bonsoir tout le monde !

Ça fait un moment que je n'ai pas posté ! J'ai eu comme qui dirait une panne d'inspiration !

Une panne d'inspiration saupoudrée aussi de manque de temps...

Je suis quand même heureuse d'avoir pu écrire ce chapitre et je m'excuse de tant de retard...

En tout cas, l'inspiration semble revenir ! Pas trop tôt ! 

J'espère ainsi que ce chapitre vous a plu, je vous fais pleins de bisous et...

                                                                                              AYE SIR ! 🌟

      Ça fait du bien de le redire !