Chapitre 3

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PDV Andrew

Je déteste le vendredi. Je le maudis. Non pas que je n'aime pas aller dans le bureau d'Alan une fois par semaine, mais c'est plutôt parce que Alan est à l'intérieur. Il est bizarre avec moi, il me fait peur. Loin de moi l'idée d'aller lui raconter mes flashbacks de l'accident de mes parents, où je revois distinctement son visage.

C'est ainsi que ce matin, de mauvaise humeur, je me lève la boule au ventre. J'enfile vite fait un tee shirt gris et un pantalon puis je me dirige au self pour prendre mon petit déjeuné. Après une toilette rapide, j'inspecte l'heure : 9h. C'est l'heure d'y aller. Prenant mon courage à deux mains, je descends les escaliers et frappe à la porte blanche qui donne aux enfers.

- Andrew, tu peux entrer.

J'obéis, silencieusement. Avec moi, les séances chez le psy ne servent à rien - aucun mot ne sort de ma bouche. Il commence donc son petit discours habituel, comment vas tu, tu te sens bien, la forme, et tout, sans aucune réponse de ma part, bien évidemment. Je ne regarde pas le sol, car je ne suis pas un faible, je le fixe lui. Il me trouble, il me perturbe. Je ne laisse aucune émotion s'échapper de mon visage, s'il sait que j'ai peur de lui, je sens qu'il va en abuser.

Et si il avait vraiment été là, dans la voiture qui a percuté celle des mon père et ma mère, si c'était lui leur assassin, si il était responsable de ma présence ici, je me ferais une joie de venger mes parents.

Mais si c'était la drogue qui me fait cet effet ? Si mes souvenirs n'étaient que poussière, si ce que je pense être ma mémoire n'est en fait que mensonge, ou invention ? Si tout ce que je crois a été inventé par mon cerveau, en s'inspirant de ceux qui m'entourent ?

Il prononce la phrase qui me fait sortir de les pensées.

- Puisque tu n'as toujours rien à me dire, va-t-en.

Je sors presque en courant, sans dire un mot, enfin la liberté, la délivrance, enfin une semaine sans voir sa tête de tueur !

À chaque fois que je suis convoqué dans son bureau c'est la même chose : je pense à papa et maman. Ils n'avaient rien demandé, on leur a retiré la vie d'un coup de baguette magique, ou plutôt d'un coup de volant, il n'ont pas pu vivre assez longtemps pour me voir grandir. Et moi je suis orphelin, drogué pendant son enfance non sans souffrance, et je suis perdu. Quel est mon but dans la vie ? Je pensais que c'était m'en aller d'ici. Mais ce ne sera pas possible, je l'ai compris depuis longtemps. Alors c'est quoi ? J'aimerais que ce soit protéger mes amis. Mais de véritables amis, ici, on n'en a pas.

Quand je me tire de mes pensées, il est 11h48. Et je suis couché dans mon lit. Je devrais aller manger, même si la faim ne me torture pas.

La cantine est à moitié vide. Comme à mon habitude, je mange avec des potes. La bouffe n'étais pas bonne, évidemment, mais je me force a manger pour garder bonne mine. Je repense au moment que j'ai passé avec Aaron. Il est différent des autres, et parler avec lui ma fait comme un bien fou. Il avais eu l'air d'être très touché par mon histoire. Ça m'étonne qu'il ne sache pas la raison pour laquelle j'avais été mis à Ordeal Home Island. Je mets une fourchette de purée immonde dans ma bouche tout en regardant tout autour de moi. Je vois Aaron, seul dans un coin. J'ai bien envie de le rejoindre mais ça fait un peu trop collant, et les mecs me trouveraient bizarre.

Je l'observe de loin. Discrètement, bien sûr, inutile que les gars ne s'imaginent des trucs. Déjà mercredi soir, après m'être fait remarqué, j'ai obtenu quelques remarques dont j'aurais pu me passer.

Aaron sent que je le regarde. Il a déjà tourné la tête vers notre table et ses joues se sont empourprées. Plus ça va, plus je vois qu'il a du mal à ne pas me regarder, lui aussi.

Il craque. Il me fixe, les yeux brillants, et me lance un "QUOI" silencieux, en articulant avec sa bouche. Je ris légèrement, le pauvre, il est tout mignon.

Et c'est là que la cantine explose. Tout se qui est dans le self se met à voler dans tout les sens. Les tables se renversent, les chaise volent aussi. Les gens crient et courrais de partout. Je regarde tout autour de moi et je vois Aaron devant la porte de la cantine qui me regarde. Cela me trouble vraiment. Il repart alors que tout continue de voltiger dans la pièce. Une fille se retrouve avec de la purée dans les cheveux. Je ne comprends vraiment rien à ce qui vient de se passer.

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Excusez nous pour le retard. Nous n'avons pas assez bien géré notre temps la semaine dernière, ce qui fait que nous n'avons pas publié.

De plus, nous commençons une nouvelle technique pour écrire à deux, dites nous si vous trouvez une différence avec les anciens chapitres.

~ Questions :

- Comment avez vous trouvé ce chapitre ?

- Est-ce assez long ?

- Qui est votre personnage préféré ?

- Êtes vous intéressé par un petit concours autour de cette fiction ?

Merci d'avoir lu.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 21, 2014 ⏰

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