Alter ego

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Aujourd'hui j'ai juste besoin d'exprimer ce que je ressens. Il n'y aura pas de rimes, mon expression sera imparfaite. Je m'en excuse.










J'aimerais vous parler, parce-que j'en ressens le besoin. Il faut que je mette des mots sur ce que je ressens. Bien. Premièrement, je tiens à dire que j'ai plusieurs personnalités. Je peux être lumineuse, et cette partie là est facile à gérer et c'est un plaisir de vivre avec. En revanche, je dois vivre avec la partie démoniaque de mon être. C'est celle-là qui me pose problème en ce moment. Parfois, je ne me sens pas bien. Les cours, les objectifs que je me fixe. Tout me semble impossible à atteindre. C'est comme si j'avais la peau à vif, et que chaque ambition que je n'ai pas atteinte m'écorchais un peu plus la peau. L'ambition n'est pas une mauvaise chose à l'origine, sauf si l'envie de perfection la pousse à l'extrême. Du coup, pour faire simple, je ne vais pas bien. Je ne vais pas vous mentir, je me suis déjà questionnée quant à l'utilité de ma présence sur terre. Si je reste en vie, c'est seulement pour ne pas blesser mes proches. Vous savez, parfois j'ai l'impression qu'on me tord les boyaux dans le ventre. Je vous l'accorde ce n'est pas attrayant, mais c'est comme ça que je vis. Je me sens seule, et d'ailleurs je n'ai jamais aussi mal vécu la solitude qu'en ce moment. Pourtant je suis entourée ; mes proches essaient de m'aider, mais c'est impossible. Imaginez-vous une cage en verre incassable. Je suis enfermée à l'intérieur, je vois les personnes qui essayent de m'aider, pourtant je ne peux pas les atteindre. Même quand j'essaye d'aider les personnes que je vois pleurer je ne peux pas, parce-que je suis enfermée.
J'aime l'obscurité. Je l'ai toujours aimée. Simplement parce-qu'elle est effrayante pour beaucoup, mais c'est ma source principale d'inspiration. Seulement parfois elle se retourne contre moi et laisse place aux enfers, qui lui n'est pas bénéfique mais nocif. En bref, ma souffrance la plus profonde est aussi ma plus grande force. Alors comment je peux m'en sortir quand le démon qui me torture, c'est moi-même ?
J'ai essayé d'en parler, de me faire aider, mais rien n'y fait. Alors je me parle à moi-même ; des fois j'ai l'impression d'être complètement folle. J'aimerais pouvoir partager mes pensées sombres avec les autres. Mais si j'ai peur de moi-même, vous allez me fuir. La peine que je m'inflige est tellement forte qu'elle serait insupportable pour vous. Je m'aime. Et je me hais. Je suis forte. Et je suis faible. Ainsi va ma vie. Peut-être qu'en fait je suis juste en train de délirer. Je dis souvent que je suis droguée, car dans mon cerveau c'est le brouillard. Des fois il m'arrive de lancer des blagues quand je manque de tomber, ou que je n'entends pas lorsqu'on me parle. Vous ne pouvez pas savoir que dans ces moments là j'ai lancé un combat intérieur. Du coup on rigole, tandis qu'au fond de moi je sais très bien que ce n'est pas moi.
Vous savez-quoi ? Je vais retourner écouter des chansons et m'imaginer une vie que je n'atteindrais jamais, en me parlant à travers les paroles. Ouvrez les yeux, il est possible qu'après avoir lu ce texte vous parveniez à comprendre les subtilités de ma souffrance, celle que j'étale un peu partout sur internet, discrètement pour que personne ne le remarque. J'ai fini de vous parler. Je laisse place à une autre partie de moi.












Ma déclaration est terminée.
























Sortez-moi de là.

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