IV

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Ennelia devint blanche.

- Tu savais?

Elle devait être bien secoué car elle en avait oublié la politesse avec l'héritière de trône des vampires.

- Oui, dès que je t'ai vu. Je me suis dit que tu allais être plus amusant que les servantes qui obéissent à leurs maître comme de vulgaire caniche -bien que je ne critique pas pour autant ces chiens.

Ennelia resta sans voix.

- Mais presente toi donc, continua la princesse avec malice.

- Leno.
- Pardon ?
- Mon vrai nom est Leno et je suis un garçon, cria la servante, rouge de honte.

- Je vois, mais pourquoi avoir voulu me tuer ?

- J'ai été engagé par des gens dont je ne connaissais point le nom. Ils en avait après toi. Ou sinon les rumeurs du peuple leur été montés à la tête.

- D'acord mais je n'ai pas bien compris quelles sont ces rumeurs dont tu parles?

Ennelia - à présent appelons le par son vrai prénom- Leno resta interdit.

- Tu n'en as jamais entendu parler? Même en se promenant dans le palais on devrait entendre au moins une de ces rumeurs. Les vieux nobles qui sont près du roi te déteste et font semblant de t'aimer.

- Tu n'as pas remarqué quand tu es entré dans ma chambre que c'était une pièce fermée à double tours avec des barreaux aux fenêtres et que si tu étais claustrophobe, il ne valait mieux pas rentrer dans cette pièce.

- Tu n'es jamais sortie de ta chambre?
Mais pourtant on dit que la princesse va personnellement voir les conseillers du roi pour les influencer dans leurs décisions.

- Faux. Une personne enfermée ne bouge pas.

- Le peuple te déteste pour pleins de raisons. Il pense que ta mère est un démon.

- Je savais déjà que mon prénom était assimilé aux démons mais je n'ai jamais  su pourquoi.

Silana resta pensive pendant un moment.

Les accusations du peuple ne lui faisaient ni chaud ni froid. Mais pourtant elle se sentait tout de même bizarre.

- Majesté demanda Leno s'étant calmé,repris son vouvoiement. Qu'allez vous faire de moi ?

Silana sortit de ses pensées avec la voix de Leno.

- Mais rien du tout, tu resteras avec moi comme ma servante et au féminin.

- Pardon? Si c'est bien ce que j'ai entendu je refuse. Tu n'imagine pas l'humiliation que j'ai eu à m'habiller comme ça.

L'énervement lui fit reprendre son tutoiement.

- Alors dans le manoir tu peux être à tes aises mais en dehors, en fille bien entendu.

Leno sortit de la chambre en boudant, mais reconnaissant de n'avoir pas fini en saucisson.

Lune rouge Où les histoires vivent. Découvrez maintenant