Cette année là

8 2 0
                                    


J'ai envie de me faire faucher par une voiture, de ne plus exister, que plus rien n'existe, puisque j'ai moi-même l'impression de n'être plus rien. Tout est de travers. Ça aurait pu être simple mais j'ai l'impression d'avoir louper quelque chose, comme si j'avais loupé une marche et qu'à partir de ce moment je ne descendais pas les escaliers comme les autres mais que je les dévaler, que je trébuchais encore et encore comme pour essayer de me rattraper à quelque chose suite à ma première chute. Tout va bien, mais je ne vais pas bien.

J'ai male pour moi et pour les autres, mais surtout pour moi , et par moi . je suis la pire personne pour moi. J'en ai mal à la tête mais ça c'est surement à cause des pleurs.

Je ne sais pas si j'ai envie de mourir, je pense que j'ai juste envie de disparaitre .

Je n'ai pas de gros problèmes , ou des problèmes que les autres considèrent comme grave. ce qui leur permet d'attester de leur échecs ou alors de les rendre plus fort. Rien ne me rend plus forte, car à la place d'un problème il y a un vide. Alors au lieux de se cogner sur un rocher qui pourrait entraver une vie que l'on voudrait normal, je ne fais que tomber dans le vide. J'ai jusqu'alors toujours eu l'impression que remonter à la surface n'était pas compliqué , puisqu'au début je ne chutais pas très bas, et que Je pouvais remonter à tout moment, sans m'en rendre vraiment compte, surement avec l'habitude. je me suis créer au cours de ma vie des cordes qui me permettent de m'accrocher, et être sûr de ne pas tout lâcher. Mais malgré ça ce trou grandissait au fur et à mesure.

J'ai l'impression de casser et de perdre de plus en plus ces cordes soit parce qu'elles sont trop vielles, trop usées, comme des excuses qu'on aurait trop utilisées et qu'on s'en serait lassées, ou alors que je décide de les éviter. Car au bout de chacune d'elles il y a quelqu'un pour les retenir. Les cordes les plus solides que j'avais était mes parents, ou en tout cas ma famille. Mais ça me fait de moins en moins d'effet. Malgré le fait que je sache que si j'abandonne définitivement ces cordes, qui sont pourtant le seul moyen de ne pas sombrer dans le noir et dans l'oubli, c'est que ces personnes tomberons avec moi.

Ça me fait peur, mais je continus d'avoir mal. Et que faire lorsque remonter à la surface nous fait aussi peur que le vide ? en sachent qu'en continuant à s'accrocher on continuera à se blesser , et esquinter les autres. Je pleure et je me fait du mal. Je ne me fait pas couler le sang, mais je m'inflige des coup à la tête, qu'un enfant pourrait recevoir, comme une punition, et qui lui fait perdre toute notion de lucidité, mais facilement dissimulable derrière un sourire au lendemain . car demain est un autre jour dit-on, et les blessures d'hier sont oubliées. Si on me demande si je vais bien ; il est évident que tout va bien, enfin regardez ma vie, j'ai une famille aimante, sans problèmes, des amies en or que je n'échangerait pour rien au monde, sans problèmes, et vous voyez que j'arrive à vous faire rire sans problèmes ! et sur scène un comique ne pleure pas, ne souffre pas, ne se tape pas. Vous voyez bien que ma personnalité n'a aucun problèmes ! et puis la journée passe, et le soir je me retrouve seule. ou presque. Car il y a toujours cette chose, comme une petite voix qui ne parle qu'à moi, elle dit que je suis une menteuse, que toute ta vie est enviable par des personnes qui ont bien pire que toi, que tu gâche ta chance, que tu ne mérites rien de ce qui t'entour et que le seul défaut, le seul vrai problème à ce tableau au contours pourtant parfait, c'est toi. C'est moi. Elle a raison cette petite voix. Je gâche toujours tout. Je suis nulle en tout. Et qui me dit que ces personnes qui riaient autours de moi ne riaient pas de moi ?car il n'y a qu'un pas entre le clown et la bête de foire. Et ces amis, que pourtant je m'efforce de couvrir de louanges, s'intéresse-t-ils vraiment à moi ? non bien sur... sinon eux aussi auraient entendu cette petite voix, qui a toujours raison sur moi, et auraient découvert déjà depuis longtemps que je suis une imposteur. Et cette famille que pourtant j'aime de tout mon cœur, et bien je les déçois. Tout le temps. Et je ne les méritent pas. Finalement je n'ai rien pour moi, je ne mérite rien, je ne suis rien, , je n'existe pas. Et tout recommence.


Little bite of meWhere stories live. Discover now