latte vanille ;; markhyuck

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malgré le soleil brillant, mark frissonne. en resserrant sa veste contre lui, il se plaint intérieurement de cet hiver mille fois plus froid que les autres. les vacances de fin d'année ont commencé la veille, mais il a du mal à s'en réjouir plus que ça : aucun de ses amis n'est resté en ville et ses propres parents ont été invités à la montagne avec leurs collègues de travail. et lui se retrouve tout seul avec pour seule compagnie sa maison vide et son téléphone désespérément silencieux. il soupire, encore et des volutes de fumée opaline s'échappent de ses lèvres rougies par le froid. ces vacances vont être très longues.

il en a eu marre de rester seul et s'est obligé à aller dehors. pourtant, les enfants qui rient et les amoureux qui se tiennent la main lui filent le cafard. lui n'a ni grand frère ou petite sœur pour lui remonter le moral. pas non plus de petit copain ou de petite copine pour faire rougir ses joues. l'ambiance chaleureuse des fêtes de fin d'année font danser les rues passantes qui ne désemplissent plus en cette veille de Noël. chacun veut trouver le cadeau idéal pour les gens qu'ils aiment et mark est triste, parce que ses proches à lui sont bien tous loin de lui.

il s'arrête devant la vitrine d'un grand magasin par laquelle il observe, attendri, les petits tout dévorer du regard. les mains des parents sont serrées autour des leurs, potelées et enfantines, pour les empêcher d'aller toucher à tout et n'importe quoi. mark adore l'étincelle d'émerveillement qui scintille dans leurs yeux. il reprend sa route, ses mains à lui enfoncées dans ses poches et un sourire mélancolique habillant ses lèvres.

il neige. de petits flocons se posent tendrement sur le haut de sa tête et il secoue ses cheveux en riant. il regarde les cristaux rêveurs s'envoler une fois de plus dans le vent. son sourire revenant au fil de ses pas, il slalome entre la bonne humeur des passants et les monticules de poudreuse immaculée. malgré les plusieurs épaisseurs qu'il porte, mark sent des vagues de frissons lui traverser le corps et il se dit qu'il aimerait bien trouver un quelque part où se réchauffer. et c'est à cet instant que cette fabuleuse odeur de café brûlant et sucré vient lui chatouiller les narines. il inspire profondément et, comme par magie, un grand sourire s'installe sur son visage. il se retourne pour trouver l'origine de l'odeur et sa bouche s'ouvre en un petit 'o'.

c'est un café, et mark a toujours adoré les cafés – autant l'endroit que la boisson –. celui-ci, avec sa façade de brique rouge et ses grandes baies vitrées, semble l'appeler. il s'approche timidement des vitrines. dedans, la décoration est cosy et les murs sont peints de couleurs chaudes et claires. les clients sont assis sur des banquettes et posent leur tasse sur de longues tables qui invitent au partage et à la conversation. les grands lustres diffusent une lumière jaune et claire, tamisée et confortable qui dessert l'ambiance intime et posée de l'endroit.

mark, conquis, pousse la porte d'entrée en bois clair et la petite cloche qui pend du plafond tinte. il soupire, cette fois de bien-être et de soulagement. il y fait chaud, sans être étouffant, et il peut enfin desserrer ses bras d'autour de sa poitrine. il respire une nouvelle fois et les odeurs de café et de chocolat chaud se faufilent dans son nez en faisant frétiller son cœur. le léger train de discussion des clients rajoute à l'atmosphère chaleureuse du café : elles se mêlent à la discrète musique d'ambiance sans pour autant être assourdissantes. cet endroit est un équilibre parfait entre convivialité et intimité et mark adore ça. ce café a ce quelque chose qui lui donne le sourire, l'inspiration et la joie de vivre.

il plonge sa main droite dans sa poche et en sort son porte-feuilles. avec joie, il brandit fièrement un billet qui va lui permettre de pouvoir s'acheter quelque chose. en tenant fermement sa précieuse monnaie, il balade son regard dans le café pour trouver le comptoir. il est là-bas, un peu plus loin, sous l'un des grands lustres en bois clair. la lumière illumine la longue carte des boissons et des pâtisseries, fixée en hauteur. il se faufile dans la queue. devant lui, il n'y a qu'un homme d'une quarantaine d'années. il attend, adossé au comptoir avec les yeux rivés sur l'écran de son téléphone et les sourcils froncés. mark aurait bien envie de lui dire de lever le regard et de respirer un bon coup. enfin, une petite clochette sonne et l'homme se retourne. il saisit rapidement son gobelet en grommelant un 'merci'. il bouscule mark en se dégageant de la file d'attente et le canadien l'observe partir, avec son pas pressé et sa veste de costume froissée. il déteste les gens comme ça, qui ne savent profiter de la vie, et surtout dans un endroit fait pour.

ー latte vanilleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant