Ginette x Bertrand

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Ses yeux vifs analysaient la populace, farfouillant pour une pâture. Elle devait être enjolivée et astutieuse, la pratique se doit d'être adéquate. Il passait en revue les cibles éventuelles, Mireille, Josette, Giselle, Ginette. Après délibération, il agréa la dernière, son ostensible candeur contrastait avec une contenance d'âge mûr. Ginette déambulait avec une épistémè corporelle, elle savait se valoriser et folâtrait avec le regard des autres.

Bertrand se mis en position verticale et se hâta vers sa pâture, la boulonnant d'une envie cannibalesque. Savamment, il se faufila derrière elle, frôlant son échine dévêtue. Il synchronisa sa danse sur les agitations enthousiastes de la jeune femme, et lorsqu'elle fit volteface, il la dorlotait d'une œillade obsédante. Le piège était en marche.

Garrotée, Ginette fit circuler ses extrémités digitales sur la carrure robuste du danseur, elles se joignirent derrière sa nuque, rapprochant les deux corps. Un instant balbutiant de cette fantaisie, Bertrand ne rata pas le coche pour harponner sa taille d'une paluche puissante et inculqua la rotation concupiscente de leurs pelvis.

Bertrand rompit l'adhérence visuelle un instant pour fixer ses commissures buccales, stratagème habile. Quand il resouda leurs yeux, estompée par ses cils sombres, son œillade obsidienne fit frémir Ginette. Le piège se refermait.

Une dent sur ses lippes, un sourire satyriasique, le tour est joué.


Bertrand attira Ginette dans son fourgon. Les papouilles de ses badigoinces sur l'épiderme de son cou eurent raison de la tergiversation de la jeune femme.

Assujettie par l'appétence de l'autre, elle en omettait son opiniâtreté. La prude se cachait derrière l'érotomanie naissante et disparut quand la paillardise suinta de toute sa personne. Le fauve l'approchait, tors-poils. Elle jeta sa robe et son innocence, cramponnée à la gloutonnerie qui animait les prunelles de Bertrand.

La grimpette des bécots sur ses cuisseaux marquait son esprit, la succulence de sa langue sur la peau sensible de sa fleur provoquait une avalanche de ressentis inédits. Agrippée à la tignasse, elle pressait les babines contre ses nymphes, quémandant un plaisir plus grand encore. Il fit glisser sa langue sur sa bedaine pale, bécota ses mamelons excités et conclu l'action d'un patin saliveux. Dans une pétulance, il lui offrit un tourment fort appréciable qui se perdit dans l'instant sur ses babines humides.

La vitalité de Bertrand l'embrasait, les embrassades hâtives embrumaient ses sens, sa voix vagissait de plaisir. Le regard malandrin la pétrifiait d'excitation. La catalepsie qu'il injectait en elle, comme une fièvre absurde, la rendait fragile. Son discernement s'effritait. Elle reprenait haleine sur sa peau, ses ongles y traçant la béatitude d'un vermillon douloureux. Les soubresauts qu'il initiait parcouraient sa chair, faisant d'elle un brasier. Intense, soudain, quand lui elle jouit.

Bertrand observait du coin de l'œil la somnolence de Ginette. Il se leva, vidé, vêtu, et quitta la scène de crime en silence.

Copulation Récréative.Where stories live. Discover now