Danse macabre (fiction)

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Au bout du couloir des bruits sourds se font entendre.

Elle arrive en sautillant. Cela faisait si longtemps, mais ça lui manque. Elle s'est promis que ce serait la dernière fois; comme toujours.

Ces derniers temps, elle avait presque réussi à s'habituer à son quotidien, mais c'est plus forts qu'elle.

Arrivée à hauteur de la porte, elle ralentit sa course, puis finit par la dépasser. Elle s'arrête. Elle ne veut pas bouger, comme ces moments ou on as l'impression que notre corps ne nous réponds plus. Mais d'elle même elle rebrousse chemin. Et s'arrête devant la porte.

Elle est résolu d'y entrer, c'est la dernière fois qu'elle ouvrira cette porte. Il faudrait d'ailleurs qu'elle pense à l'acheter ce cadenas, puis à jeter la clef dans le fleuve dans face. D'ailleurs, à t'elle pensée à ranger la clef de la maison ..?

Non ce n'est pas le moment de divaguer.

Elle se reprend en se frottant les bras. Puis elle se redresse de tout son long. Inspire un grand coup; et expire lentement.

Elle défait religieusement ses baskets et les alignent contre le mur.

Elle sent le carrelage froid contre ses pieds.

Doucement elle pose sa main sur la poignée. Elle enveloppe de ces doigts ce morceau de métal. Ferme les yeux. Pousse légèrement la porte...

Une senteur s'échappe de la pièce, fermée depuis trop longtemps, au vu de son usage. Elle l'inhale, un frissons qui lui fait instantanément ouvrir les yeux la parcourt, elle ouvre la porte en grand et s'élance au milieux de la salle comme si quelque chose allait s'en échapper.

La salle n'a pas bougée depuis la dernière fois ou elle en est sortie.

Excepté une fine couche de poussière, le parquet est le même, les barres s'étalent sur le mur pareillement, les longs rideaux qui encadrent l'unique fenêtre sont fermés et l'enceinte est toujours à sa place.

D'un pas posé, elle répète les gestes méthodiques de chaque début de séance. Elle écarte énergiquement les rideaux et ouvre cette fenêtre. Elle doit forcer, comme d'habitude , elle à toujours été difficile. Puis elle se dirige vers la radio, prend un disque d'étude sur le côté et l'insert dans le boîtier. Le prélude de la suite No.1 pour violoncelle en sol majeur commence quand elle touche la barre.

Ce toucher lui rappelle tellement de chose. Première, seconde, troisième, quatrième, cinquième, devant, on pointe, on s'allonge, on relâche, sur le côté, pointe, on s'étire ...

À bout de souffle, le piano joue la dernière note. Un silence amplis la salle. Son souffle puissant retentit. C'est si dur ?, elle entend la voix de sa professeur, c'est si dur ? , elle secoue la tête énergiquement, C'EST SI DUR !?, la tête vers le sol elle hurle non. Le cris résonne. Alors pourquoi tu n'a pas dansé depuis deux mois ... Elle relève la tête nerveusement, ses yeux grand ouverts, la pupille dilatée, le souffle court ... le souvenir de sa professeur, maintenant décédée, s'évapore.

Pourquoi n'a t-elle pas dansé depuis si longtemps, elle le sait. Et elle sait que ce péché lui as tant manqué.

Dans une ruelle, le soleil est tombé. Deux jeunes garçons un peu ivres, rigolent de leurs aventures. De leurs dernières semaines. Que de fêtes, d'alcool et de filles. Ils sortent d'une tournée de bar. Quel meilleur moyens de célébrer la vie que d'y mordre à pleines dents.

Dans sa salle, elle s'est assoupis sur le sol. L'enceinte commence à jouer la danse macabre de Camille Saint Saëns. Elle sursaute dès les premières notes. Elle se lève toute seules et commence à danser, son corps bouge de lui même. Elle connaît les pas par coeur.

A l'entrée de la ruelle une ombre apparaît. Elle est petite et ondule discrètement sur les murs.Les deux jeunes hommes n'y prêtent pas attention trop occupé à essayer de marcher. Elle danse sur les parois au son d'une mélodie silencieuse.

Elle se grandit et s'élance en commençant par un saut de chat

Un homme tombe, il n'a pas vu l'ombre qui s'était glissée sous son pas. Son ami le relève en rigolant. L'ombre elle ne rigole pas, elle se fait de plus en plus menaçante. Ce qui ressemblait au début à une tourbillonnante forme hâlée s'est transformée en un séisme ombragé qui détruit tout sur son passage.

Elle tend gracieusement le bras,

l'ombre attrape violemment celui resté sur ses deux pieds,

sur demis pointe elle amorce grand jeté par une pirouette ,

l'ombre le lance contre le mur et se tourne vers l'autre,

grand jeté,

l'homme tombé à terre reçois un coup de pied dans la figure, tandis que son compère en prend un dans le ventre,

échappé battu, pas de bourré,

les deux amis ont juste le temps de se relever,

double battus derrière,

l'ombre repart à l'assaut et propulse un jeune homme si fort contre le mur qu'on le voit glisser la tête en sang. Ce n'est ni une blague ni un mauvais rêve,

saut de basques,

le survivant voit l'ombre avancer dangereusement vers lui,

grand battement,

s'en est fini.

Elle s'effondre sur le sol en larmes. Elle frappe le sol de toutes ces forces. Le monde est contre elle ! C'était une enfant prodige, dès son plus jeune âge elle participait au ballet de l'opéra, les danseuses étoile suivaient attentivement son évolution et n'importe quel professeur rêvait de guider ses pas. Et pourtant aujourd'hui c'était sa dernière danse. Cette pièce sera fermée à jamais, la tentation étouffée et la catastrophe évitée.

Elle se relève douloureusement, ferme mollement les rideaux et se traîne jusqu'à la porte qu'elle ferme lentement.

Elle ramasse ses chaussures et s'en vas penaude vers sa chambre.

Dans la ruelle les corps sont signalé par plusieurs passants. La brigade E est dépêchée sur les lieux et rouvre l'affaire.





Ce matin il fait beau quand elle ouvre les volets. Une brise fraîche rentre dans sa chambre et elle sent des rayons parcourir sa peau doucement. Elle entend d'inhabituels chants d'oiseaux.

Heureuse elle s'en vas vers la cuisine ou elle prépare son petit déjeuner, vierge de tout ressentiment. Méthodiquement elle dépose sur la table deux tartines grillées, un pot de confiture et la radio allumée.

Les infos du jour ...

zut elle à oublié le couteaux

...du nouveau sur l'affaire du tueur fantomatique, comme le public aime l'appeler. Hier soir, deux jeunes hommes d'une vingtaine d'année ont été retrouvé mort dans une petite ruelle du centre ville. Les première analyse montre des hématomes important au ventre et au visage. Ce qui pourrait apparaître au premier abords comme un règlement de compte ou un racket qui as mal tourné est finalement l'acte de ce "tueur fantôme". Comme tous les autres crimes une partition de la danse macabre de Camille Saint Saëns à été retrouvé à côté des corps. Cela fait deux mois que le mélomane fou n'avait pas frappé. Cependant cette fois un autre indice fait avancer l'affaire. Ce matin le commissaire de police as affirmé avoir retrouvé une empreinte appartenant au tueur ...

Impossible! Le couteau atterri sur le carrelage dans un son cristallin.

Quelque minute plus tard la sonnette de l'appartement retentit.

Etreinte De Deux Mondes ( Random Stories )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant