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Salomé
« Vous voulez savoir? Très bien »
Je repris mon souffle tout autant énervée
« Il y a que quand JE suis née, MES parents n'ont pas voulu de moi à cause de ça »
J'enleva mes lunettes de soleil et vu de la surprise sur son visage
« Alors ils se sont cassés en Espagne. Ma grand-mère a réussi à convaincre les services sociaux de me garder et de m'élever. Alors j'ai passé mon enfance sans parents, avec juste ma grand-mère et c'est pour ça aussi qu'on se comprend si bien avec Idriss et Hakim. Idriss était mon seul ami pendant que tout les autres se moquaient de moi. Je vous épargne le collège et le lycée qui sont les pires années de ma vie, où j'étais à 2 doigts de me tailler les veines. C'est pour ça que venir à Paris pour rejoindre Idriss était important. Pour tirer un trait sur mon passé. Mais même quand je marches dans la rue on me dévisage, on m'insulte alors qu'on est en 2016. Alors en plus de ne pas voir mes parents du tout, mes parents m'on rejeté et je me demande toujours pourquoi je l'es appelles ainsi, ce ne sont pas des parents. Moi je ne suis pas riche comme toi, moi je dois travailler dur pour me payer mon appart. Je vais devoir faire pleins d'heure sup pour cette semaine. Donc non je n'ai pas de famille, j'ai juste ma cousine que je vois rarement. Ma grand-mère aussi. C'est pour ça que ça me touche autant que vous soyez si gentils avec moi. J'ai pas l'habitude. »
Je m'arrêta. Je ne sais pas si j'avais honte ou si ça m'avait libéré de tout leur dire mai c'était étrange. Je me dépêcha de rejoindre ma chambre dans le plus grand des silences. Je n'arriverai plus à les regarder droit dans les yeux.
Au bout d'un petit moment, j'entendis toquer. La tête de mon meilleur ami apparue.
Il entra et s'assit à cote de moi dans le lit.
« J'ai honte »
« T'as pas à avoir honte. Tu as eu un passé difficile. T'as le droit de leur dire »
« J'aime pas me plaindre. En plus j'ai été méchante avec Anaïs »
« Mais non. Tu sais ils ont de la compassion pour toi »
« C'est pas de la compassion c'est de la pitié »
« Pas du tout »
Je soupira.
« Aller vient avec nous »
« Non »
« Arrête de faire la gamine. T'as pas à avoir honte de toi, de ton passé ou de tes parents. Enfin tes parents oui mais on s'en fout c'est des connards »
Je lui sourie. Ça me rappelle toutes les soirées qu'on passait bourrés à les insulter. C'était les seuls moments où je pleurais.
Un son indiqua que j'avais reçu un message sur mon téléphone
« Tu peux regarder qui c'est »
Il se pencha pour voir l'écran de mon téléphone mais il bloqua
« C'est qui ? »
« Nabil »
« Sérieux ? »
Il hocha positivement de la tête.
Nabil est mon ex. On s'est séparé en bon terme mais ça fait très longtemps qu'on ne s'est plus parlé.
« Il dit quoi? »
« Il demande à te voir »
Il me tendit mon portable.
« Tu vas lui répondre quoi? »
« Ça te regarde pas »
Je le rangea dans ma poche et accepta de venir avec lui.
Quand j'entra dans la pièce tout les regards étaient tournés vers moi.
« Je... je suis désolée d'avoir réagi comme ça. J'ai beaucoup de mal à en parler et je l'ai dit à vraiment pas beaucoup de gens. Désolé Anaïs de mettre comparée à toi, t'as pas eu une vie facile non plus »
« C'est pas gravé Salomé »
Les garçons approuvèrent tous même si la plupart restèrent silencieux.
Je sorti dehors pour tremper mes pied dans la piscine, en essayant de penser à autre chose

Ken
Je la vois assise sur le bord de la piscine, les pieds dans l'eau, toute seule. La lumière bleu se reflète sur son visage. Sa différence de couleur entre ses yeux est accentuée rendant ses yeux encore plus beau.
Je m'assieds à côté d'elle, toujours en silence.
« On t'en veux pas, on a juste été surpris. On s'attendait pas à ça »
Elle ne dit rien
« Si tu veux en parler, on est là »
« Y a rien a dire, j'ai des parents de merde, point »
Je savais pas quoi dire. Je m'imaginais son vécu. Je comprend pourquoi elle était si renfermée sur elle.

Born to fightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant