Secret Admirer | THE BOYZ - Jacob [Terminé]

Chapitre 6

-Qu'est-ce que c'est que ça, demanda-t-elle la voix déchiré par ses sanglots.

Jacob baissa les yeux, ne tenant pas à croiser le regard et les larmes de Saeron qui lui déchirait le cœur. Il s'était promis de ne jamais la faire pleurer, et voilà qu'aujourd'hui cette promesse n'avait pas été tenus. Son pire cauchemar semblait comme se réaliser, devenir cette personne qui pouvait la rendre triste. Il baissa la tête, lui exprimant son profond pardon au lieu de fuir la pièce comme il avait put fuir ses sentiments pour elle.

Saeron froissa la feuille bruyamment pour lui faire comprendre son geste, lui qui ne voulait pas la regarder dans les yeux.

-Répond moi ! Qu'est-ce c'est que ça ?

Elle jeta la boule de papier sur lui, s'écrasant contre son torse. Elle n'y avait pas mis toute sa force, bien qu'elle aurait aimé lui montrer sa colère actuelle. Jacob resta toujours et encore muet, acceptant ce qu'il avait créer lui revenir en pleine figure comme une claque bien mérité. Saeron reniflait et sanglotait en attendant qu'il parle, mais en vain. Elle attrapa alors dans la corbeille plusieurs feuilles mauve chiffonnée et les lui lança une à une sur lui pour le faire parler, quitte à l'énerver s'il le fallait, mais elle voulait l'entendre de sa bouche à lui.

-Tu es un idiot ! Un imbécile, lui cria-t-elle.

La dernière feuille qu'elle lança vint se heurter au front de Jacob, se mordant fortement la lèvre inférieure en entendant les mots de la jeune femme. Il savait qu'il en était un, depuis le début se répétait-il dans son for intérieur.

-As-tu au moins mesuré une fois tes paroles dans cette dernière lettre ? Ne t'es-tu donc pas réellement demandé ce que je pensais sérieusement ? Bien que tu aies su écrire que tu voulais tout de même le savoir ? Alors que tu avais trop peur tu as abandonné ? Tu avais réussi à aller plus loin, à TA manière, et TU abandonnes sans même me laisser m'exprimer ? Je te fais si peur que ça, ou est-ce notre relation que tu as peur de perdre après m'avoir tout dit ?

Jacob avala sa salive en avalant sa honte en même temps.

-Je ne sais pas, un peu des deux peut-être, articula-t-il fébrilement.

-Un peu des deux ? Dans tous les cas peut-être que notre relation aurait été un peu chamboulé ! Si j'avais refusé tes sentiments j'aurais peut-être revue mes actes pour que ne pas te faire souffrir et te narguer, en arrêtant d'être peut-être trop intime avec toi. Mais je ne renoncerai aucunement à notre amitié ! Et si je les avais acceptés, la seule chose qui pouvait bien évidement changer, se sont nos sentiments qui n'auraient été que plus fort, c'est tout ! Si tu as peur que ça change alors autant ne rien faire !

Il hocha la tête en guise de réponse, comme un enfant qui comprenait les actes de ces bêtises après des remontrances.

-Tu ne peux pas savoir ô combien j'ai trouvé adorable la première lettre de cet admirateur secret qui ne l'ai plus aujourd'hui ! Pour une fois qu'on me faisait des avances avec subtilité. En y réfléchissant bien, dans ces lettres, tu te faisais justice en te démarquant des autres qui osaient te marcher sur les pieds en se moquant de la relation que tu avais avec moi ! Pour une fois Jacob pense à toi et à ce que tu veux obtenir au lieu de te laisser faire comme tu as su le faire depuis des années ! Alors dit moi ce que tu as sur le cœur, maintenant, à voix haute, et si tu es trop timide je rentrerai chez moi et j'attendrais une de tes lettres avec grand plaisir, en ton nom ! Mais je ne peu pas répondre après ce que j'ai reçu, je veux l'apprendre de toi et non d'un soi-disant inconnu !

Sur ces derniers mots, Saeron réussit à se calmer en ravalant toute sa rage soudaine pour son meilleur ami qu'elle chérissait pourtant. Elle le regarda un instant, voyant le tourment sur son visage et il comprenait tout juste le sens de ses mots. Il osa alors croiser son regard avec celui de Saeron dans un profond besoin de voir son visage. Un bref rictus de sympathie tira les commissures de la jeune femme avant qu'elle ne lui tourne le dos en direction de la sortie de la chambre.