Le soleil levant

Chapitre 1

Un vaste rivage s'ouvre devant moi, les vagues se fracassent contre les rochers projetant l'écumes de ce choc naturel sur mes joues. Je me retourne vers une ville en proie à des flammes dignes des entrailles de l'enfer. Une femme habillée d'une longue robe blanche maculée de rouges me tend sa main tremblante. Son regard noisette fuyant ne cesse de faire des allés et retour de droite à gauche. Soudainement, la jeune femme me fixe,un cri aigu prend possession de mon corps. Je succombe sur le béton mouillé , le paysage n'est plus qu'une abstraite peinture rougeâtre qui disparaît progressivement pour devenir une toile noire.

Une vibration emplit mon corps d'un frisson glacé, mes paupières s'ouvrent brusquement accompagné d'une inspiration brusque. Un plafond blanc tacheté de jaunes dû à une humidité corrosive se présente à moi. Je me redresse sur mes coudes, sentant une chaîne froide caresser mes poignets. La panique prend possession de mon être, agitant mes membres dans tout les sens, je comprends que je suis enchaînée.

Je suis sur un lit simple couvert d'une parure rosé représentant une grosse fleur éclose. Autour de moi, les murs sont usées par la vie, portant des tâches, des fissures.Une lumière ne cesse de clignoté au rythme de mon cœur qui raisonne dans ma tête. La pièce est quasiment vide, omis mon lit, se trouve adossé à un mur une table où sont éparpillé bon nombre de papiers annotés de bleu et de vert. Un siège de salon de couleur pourpre est disposé en face de mon lit, offrant le plaisir de personnes instables de m'observer . Une porte en bois claire se trouve sur ma droite.

Je scrute cette pièce dans ses moindres détails, un bouton tombé près du fauteuil orné de poussières ou encore une feuille chiffonnée, posé sur l'angle gauche de la table sont mes principales occupations.

Un bruit de craquèlement provient de derrière la porte de bois, puis des bruits sourds et enfin la poignée se plie sous le poids d'une pression provenant de l'extérieur.