Dring dring !

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Bonjour ! Je viens de découvrir ce site donc je migre tranquillement dessus. J'ai encore beaucoup de mal avec la prise en main de la bête (les textes centrés ne fonctionnent toujours paaas) donc la mise en page est assez moche.

Diclaimer : NOPE, je ne possède rien, rien, rien.

*

Tapant rapidement ses pieds sur le palier de sa porte d'entrée, Kirino lança un dernier « À plus ! » à ses parents avant de fermer la lourde porte et de traverser en courant son petit jardin. Appuyant ses mains contre le haut du portail de bois, il le passa d'un saut agile pour atterrir sur le béton du trottoir. On a tous la flemme d'ouvrir puis de fermer le petit portail de bois de sa maison ... Mais après tout, quand on ne se ramasse pas, c'est classe. Continuant dans sa lancée, il enfourcha presque dans le même mouvement son vélo, la liste des courses coincée entre ses lèvres. Appuyant sur la pédale, la béquille sauta avec un claquement violent, et Kirino s'élança à l'assaut de la rue.

Kariya plissa les yeux, pencha la tête à droite, puis à gauche. Il fouilla dans sa poche pour toucher du bout des doigts les quelques pièces d'argent. Il se pencha, et fit une moue en sentant son ventre gémir devant la vue de la religieuse au chocolat. Le petit-déjeuner sauté du matin ne lui réussissait apparemment pas. Mais il n'avait pas assez ... Dépité, la tête rentrée entre les épaules, il reprit son chemin en traînant les pieds.

Dring dring !

Ce fut plus le dérapage partiellement raté pour s'arrêter que la sonnette du vélo qui le fit sursauter. Kirino s'arrêta face à lui dans un crissement terrible de pneus, après avoir fait un magnifique demi-tour sur lui-même. Une figure qui forcerait le respect si elle n'avait pas été exécutée sous le coup du hasard. L'androgyne aux cheveux roses dévisagea un moment son ami, les yeux écarquillés par la stupeur d'être toujours en vie. Kariya lâcha un rire qui le fit redescendre sur Terre. Il enleva le morceau de papier toujours coincé entre ses lèvres pour pouvoir parler.

« Je vais à la supérette, expliqua-t-il en agitant la petite liste, tu m'accompagnes ? »

L'autre sembla hésiter, réfléchir, jusqu'à ce que Kirino rajoute :

« Je te paierais quelque chose ! »

Sans rechigner, Kariya grimpa à l'arrière du vélo, se débrouillant pour tenir en équilibre sur l'engin « une place ». Il avait décidé de se tenir à moitié debout, s'appuyant au minimum sur les épaules de son ami aux yeux cyans. Une fois qu'il fut installé, Kirino donna un coup de pédale. Il fit un large demi-cercle dans la petite rue complètement vide pour retrouver son trajet d'origine, et pédaler – un peu plus tranquillement – vers le petit supermarché. À moitié assis sur le porte-bagage arrière, Kariya regardait la route au-dessus de l'épaule de son ami androgyne. Imperceptiblement, il serra ses doigts posés sur les épaules de ce dernier en voyant arriver la longue pente qui menait droit vers la supérette. Kirino poussa le plus fort qu'il pouvait deux ou trois fois pour prendre de la vitesse avant d'entamer la descente. Le vélo prit très vite de la vitesse, filant comme une flèche au milieu de la route. Kirino lâcha un rire, levant son visage pour l'exposer au vent qui lui fouetta la peau. Ses cheveux voletaient derrière lui dans une cascade de rose, qui prenaient de diverses teintes vives sous le soleil. Kariya cligna des yeux. Oubliant la vitesse, il était ébloui par l'aurore boréale qui dansait sous ses yeux. Du rose, des reflets couleurs saumon, presque jaunes, tirant vers le orange, ainsi que de très légères teintes turquoises, rougeâtres, bleutées, ... Accompagné à cet arc-en-ciel, une très légère odeur sucrée l'enveloppa. Kariya, envoyé très loin dans un autre monde, ferma les yeux. Il se rapprocha de l'androgyne, s'appuyant un peu plus sur ses épaules pour coller légèrement son torse contre le dos de l'autre. Il avait horriblement envie de fourrer son nez dans le cou de son ami.

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