Bonjour ! Je viens de découvrir ce site donc je migre tranquillement dessus. J'ai encore beaucoup de mal avec la prise en main de la bête (les textes centrés ne fonctionnent toujours paaaas) donc la mise en page est assez moche.
Disclaimer : les personnages d'Inazuma Eleven ne m'appartiennent pas, j'ai juste créé l'orphelinat.
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Le jeune homme se pencha en avant, scrutant de plus près son reflet dans le miroir. Il s'attarda sur ses yeux couleur bleu céruléen, qu'il savait si bien maîtriser. Il arrivait à leur donner un éclat froid pour faire taire un importun, ou un reflet de pitié qui lui permettait d'obtenir ce qu'il voulait. Ses doigts passèrent sur sa joue, sur sa peau rosée, au grain de peau parfait, au toucher doux, agréable. Et puis sa main alla vers l'arrière, pour caresser ses cheveux. Des mèches fines d'un rose doux, tirant très légèrement vers la couleur saumon, balaya ses épaules nues. Relâchés dans son dos, ses cheveux tombaient juste aux niveau des omoplates. On qualifie ça dans un langage plus courant de 'cheveux longs'. Ces cheveux longs qui étaient sa marque de fabrique, qui lui donnaient toute sa personne, et qui formaient son aspect androgyne. Mais voilà, là était le problème : il n'en voulait plus. On lui disait trop souvent qu'il ressemblait à une fille, on se méprenait de plus en plus. Or, il voulait gagner sa masculinité, qu'on le traite comme son sexe le devrait. Les brimades le faisaient suffoquer. En fixant droit dans les yeux le regard bleu devenu tranchant que lui renvoyait le miroir, il saisit, de la main gauche, à pleine poignée une grosse mèche de cheveux et les tira pour les détacher de la masse. À sa main droite, il tenait une paire de ciseaux. L'instrument brilla d'un éclat froid dans la lumière tamisée du soleil levant qui passait avec difficulté de la petite et unique fenêtre de la salle de bain. Les lames s'ouvrirent, passèrent à quelques millimètres de son oreille, se dirigèrent vers la mèche de cheveux isolée, prêtes à trancher.
Alors qu'il s'apprêtait à refermer les ciseaux, un autre garçon entra avec fracas dans la pièce, hurlant.
« KIRINO NON ! »
Les ciseaux tombèrent à terre avec un bruit clair de métal tintant contre le sol.
Les dents serrées, Kariya enserra le torse nu de Kirino pour le tirer loin du lavabo, trébuchant à moitié.
« Excuse-moi, hoquetait-il en boucle, le souffle coupé par sa récente course, excuse-moi, excuse-moi, excuse-moi, ... »
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Vingt-quatre heures plus tôt ...
Étage des garçons du pensionnat. Personne dans les couloirs. À vrai dire, ils ne pouvaient en fait pas sortir à cette heure-ci ... Tous étaient enfermés dans leur chambre, à trois, ou à quatre selon les exceptions. Certains bavardaient entre eux, d'autre se la jouaient solitaires et lisaient un magasine, ou simplement glandaient. Dans la chambre de Kirino régnait, d'ailleurs, un joyeux bordel à ce moment là. Trois garçons assis à même le sol jouaient en gueulant aux cartes. L'androgyne, lui, faisait parti des solitaires, les regardant s'insulter entre eux depuis son lit surélevé. Parmi les trois garçons, il y avait - le fameux - Kariya, ses cheveux couleurs bleu sarcelle ébouriffés par l'émotion qu'il mettait dans les menaces éructées à tout bout de champ. Une journée normale, dans cette chambre remplie d'idiots ... Kirino soupira bruyamment et s'allongea, s'affala dans son lit, les mains croisées derrière sa tête. Un des garçons à terre se redressa et lui lança :
« Ooï, Kirino, tu ne veux vraiment pas jouer ?
- Laisse-le, maugréa Kariya avec un sourire narquois, monsieur se croit trop supérieur pour se mêler au commun des mortels ... »
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Une mèche de cheveux
FanfictionOS - Il suffisait que Kirino lance une boutade à Kariya, pour se retrouver avec la moitié du lycée sur le dos, à se coltiner le surnom de "Princess Candy". On ne peut rêver meilleure journée. Surtout quand on commence à prendre des résolutions idiot...