8. Que le meilleur gagne

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Quatre jours étaient passés depuis ma première mission.

Et mes journées se résumaient à rester au salon face à la télé, grignoter le peu de nourriture qu'il y avait au frigo et bien entendu me disputer fréquemment avec le psychopathe qui me faisait faire le ménage, la bouffe qu'il ne touchait pas et son maudit café. J'étais devenue sa servante et il adorait ça.

20 heures, je glandais sur le canapé du salon en regardant un documentaire animalier, je luttais contre le sommeil qui menaçait de me prendre très loin d'ici.

Mais je ne voulais pas dormir, si je me tapais une sieste maintenant je savais que je ne pourrais pas dormir le soir, et je préférais dormir qu'errer dans les couloirs de cette baraque avec le psychopathe au sommeil léger.

— Habille-toi, on sort.

La voix rauque de ce dernier me fit sursauter, il venait de sortir de la douche. Ses mèches de cheveux qui tombaient sur ses yeux étaient encore mouillées, une cigarette entre les lèvres et toujours accrocher sur son foutu téléphone, il ne m'adressa pas un seul regard avant de quitter le salon.

Je me levai et éteignais la télévision puis parti me changer rapidement, rare était les fois où je sortais et cela faisait du bien de savoir que j'allais enfin changer un peu d'air, je remarquai depuis la baie de ma chambre qu'il faisait gris, l'air faisait bouger légèrement les feuilles des arbres et le soleil n'était pas au rendez-vous.

Je m'empressai de m'habiller lorsque j'entendis les pas du démon dévaler les escaliers rapidement.

Règle numéro 1 dans cette maison : Toujours éviter la mort. Toujours.

Je descendis quelques minutes après lui non sans l'entendre râler de mon retard, il leva les yeux vers moi et me reluqua de la tête aux pieds. Comme d'habitude.

Il descendait d'autres escaliers et je le suivais, on passait la porte qui menait à la cave et descendîmes encore jusqu'au sous-sol de la maison où se trouvait une porte, à côté d'elle, un meuble mural blanc. Je vis le psychopathe ouvrir le meuble et en sortir une clé, il pianota sur une petite tablette murale près de la porte et j'entendis un petit clic provenir de cette dernière.

Il l'ouvrit et je le suivis sans savoir où il m'avait emmené. Les lumières s'allumèrent automatiquement lorsqu'il passa la porte, et je vis l'endroit même où Kiara était passer la nuit dernière, le garage.

Des voitures, pas une, pas deux, mais des dizaines de voitures étaient garées. Toutes aussi luxueuses les unes que les autres. Il se dirigea vers l'une d'elles et la déverrouilla avant de s'engouffrer dans la berline aux vitres fumées. Je m'assis au côté passager, crispée à l'idée d'être aussi proche de ce psychopathe.

Il mit le contact et fit gronder le moteur, je m'enfonçai dans mon siège, prise de peur par cette voiture un peu trop puissance à mon goût. On roula jusqu'à la sortie du garage dont la porte s'ouvrit automatiquement et quittâmes la maison par le grand portail qui nous menait directement à la route principale.

Il roulait vite, beaucoup trop vite.

Ses yeux restaient concentrés sur la route, ses sourcils froncés et ses mains sur le volant me donnaient une certaine confiance dans ce qu'il faisait.

— Tu n'es pas obligé de rouler aussi vite, remarquai-je en me cramponnant à la poignée intérieure de la portière.

Sa langue claquait sur son palais en signe d'agacement.

— Tu n'es pas obligée de l'ouvrir, rétorqua le psychopathe sans me lancer un seul regard

Je soupirai d'exaspération et attendais mon sort, la vitesse avec laquelle la voiture roulait me mettait très mal à l'aise.

CAPTIVE (Sous contrat d'édition chez BMR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant